Eléna érrait dans cette forêt depuis environs deux heures, de base elle était venue pour en savoir un peu plus sur sa famille qu'elle n'avait jamais connu, cette famille sûrement petite ou bien grande -qui sait?- mais ces arbres, ces plantes si merveilleux l'avaient déconcentré de son propre but, au lieu de se dirriger vers une certaine rivière, la jeune enfante avait plutôt emprunté un chemin encore inconnue pour elle. Après-tout, pourquoi ne pas aller voir les autres parties de la forêt ? s'était-elle demandée. Certe, il était déjà trop tard pour se poser cette question, mais que faire? Eléna allait là où ses jambes l'emmenaient, plus les endroits lui semblaient de plus en plus inconnus, plus sa curiosité grandissait. Maintenant, elle brulait d'envie de découvrir l'autre bout de la forêt, rien ne la calmerait avant qu'elle ne découvre ce qu'elle souhaite découvrir, elle entama aussitôt une course. Peut-être une clairière, une maisonnette, ou voir même un manoir hanté l'attendait ? Enfin c'était ce à quoi elle s'attendait, mais peut-être quelque chose d'encore mieux y était, ou même voir rien ? A la dernière pensée, elle ralentissa sa course jusqu'à marcher comme tout à l'heure. Et s'il n'y avait vraiment rien ? se demanda-t-elle, tant pis, s'il n'y avait vraiment rien à part des arbres comme elle le pensait, elle découvrira quand même quelque chose, continuant toujours sa marche, elle scruta à la fois calmement les alentours: quelques arbres coupés, d'autres séparés de leurs feuilles et d'autres verdâtres comme l'herbe frais sur laquelle Eléna marchait. Même un instant, l'enfante regretta d'être vêtu de la manière dont elle était habillée: sa robe blanche lui allant jusqu'aux genoux dont les manches étaient longues risquait très facilement d'être tachée et soudain, comme si la nature lui en voulait quelques goutes d'eau tombèrent les unes après les autres. De sa main droite elle baissa rapidement son chapeau de paille de manière à ce que les goutes d'eau ne puissent y toucher son visage sans ni arrêter sa marche ni accelerer cette dernière, elle fût encore heureuse que la pluie n'était pas forte et avait l'air de cesser dans pas très longtemps. Elle s'immobilisa tout d'un coup sur place, elle venait de voir quelque chose dont elle en ignorait l'existence toutes les fois où elle entrait dans la forêt, elle n'avait d'ailleurs jamais soupçonner que des gens pouvaient se refugier ici même. Plus précisement, ce qui lui faisait face était un camp, mais à qui appartenait-il ? Depuis quand était-il là ?
uand on menait une vie de fugitifs, il y avait certains codes à respecter, certaines habitudes apprendre, c'était une question de sécurité, et cela pouvait même se transformer, en certaines occasions, en questions de vie ou de mort. En l'occurrence, les rebelles allaient pourtant devoir sans doute disconvenir à l'une de leurs règles majeurs. Cela faisait trois jours qu'ils avaient établi leur campement dans ce recoin isolé de la forêt. Jusqu'ici, aucun incident majeur n'avait été à noter. Ils n'avaient fait aucune rencontre malencontreuse, ils avaient encore suffisamment de vivres pour tenir encore un temps... Mais ils ne pouvaient pour autant pas se permettre de rester trop longtemps au même endroit. Ce serait comme pointer une flèche au-dessus de leurs têtes et inviter fissa le roi à les retrouver... Oui, il fallait qu'ils s'en aillent. Trois jours était normalement la limite. Seulement, au réveil, alors que Nathaniel s'apprêtait à empaqueter leurs affaires, il lut dans les nuages quelques signes plutôt inquiétants. Très inquiétants, même, leur épaisseur et leur couleur ne laissait pas vraiment de doute, un orage se préparait. Et elle révéla ses premiers signes annonciateurs quand de la pluie commença à tomber dru sur le campement.
Cela arrivait très régulièrement que les rebelles se voient contraints de marcher par des conditions météorologiques peu enviables, mais s'ils se laissaient vraiment surprendre par un orage, mieux valait, en dépit des risques, rester là. Nathaniel n'appréciait pas particulièrement cette décision, même si elle ne ferait pas de mal aux troupes, puisque certains - y compris lui-même, à vrai dire - étaient fatigués. Une guerre en préparation, ce n'était ni simple, ni relaxant. Il est certain qu'ils commençaient tous à atteindre un certain seuil de fatigue. Mais leur mission était loin, bien loin d'être finie. Très loin, même. Nathaniel accélérait les choses autant qu'il le pouvait, il était impatient de retrouver Edgar. Mais chaque chose en son temps. Alors qu'il renforçait leur campement pour lui permettre de résister à la pluie et au vent, il reconnut une silhouette étrangère. Tout ce qu'il avait voulu éviter. Bon, ce ne semblait être qu'une gamine, mais si quelqu'un était un exemple parfait du fait qu'il ne fallait pas se fier aux apparences, c'était bien Nathaniel, aussi ne manqua-t-il pas de se méfier, même si son habituel sourire au lèvre et l'amabilité qui s'exprima dans le ton de sa voix, ne révélait aucune hostilité.
-Tu es bien loin de chez toi, je me trompe ? Qu'est-ce que tu viens faire ici ?
Une petite fille marchant seule dans la forêt. Cela arrivait, Daphnée en était l'exemple, mais justement, elle n'était pas seule. Cette petite était peut-être accompagnée, des accompagnateurs qu'ils n'avaient pas encore eu le loisir de se laisser voir. Et quand bien même elle serait seule, même une petite bouille d'ange pouvait dissimuler d'épouvantables secrets et des intentions moins qu'innocentes.
Ils avaient prévu de partir ce jour-là, de changer de camp, comme il le faisait tout le temps. Les rebelles ne pouvaient pas se permettre de rester plus de quelques jours au même endroit, s’ils ne voulaient pas craindre pour leur vie. Par moment, ils restaient plus longtemps que d’autre, cela dépendait un peu des rencontres qu’ils pouvaient faire pendant leurs escales. Si les rebelles croisaient un groupe de garde, il était évident qu’ils n’allaient pas rester plus longtemps au même endroit. Cette fois-ci, ils n’avaient pas de raison particulière pour partir, simplement le désir de ne pas être repéré parce qu’ils restaient longtemps quelque part. Cependant, il semblait que la météo ne fut pas vraiment de leur côté. Eleonore pensait qu’ils allaient pouvoir partir, mais au vu du ciel, cela risquait d’être compliqué. La jeune femme devait bien avouer qu’elle n’avait pas spécialement envie de marcher sous la pluie battante qui commençait déjà à tomber. Elle n’avait pas envie de faire des mètres et des mètres dans la boue. Elle se sentait tellement fatiguée, plus encore maintenant qu’avant. Eleonore ne se sentait pas vraiment en forme ces derniers temps, les révélations qu’elle avait eues étaient pour quelque chose là-dedans. Finalement, il fut décidé qu’ils ne partiraient pas de suite et les rebelles firent en sorte d’améliorer un peu le camp pour se protéger de la pluie.
Eleonore s’efforçait d’être le plus efficace à la tâche possible, quand son regard fut attiré par une silhouette inconnue. Nathaniel aussi la repéra et il s’approcha d’elle. A première vue, l’inconnue ne semblait qu’être une jeune fille, pas plus âgée que Daphnée. Malheureusement, quand on était des rebelles recherchés par le roi lui-même, il fallait se méfier de tout. Les yeux de la jeune femme parcoururent instinctivement autour d’eux, comme pour vérifier qu’il n’y avait personne d’autre. Qu’est-ce qu’une enfant comme elle faisait toute seule dans la forêt ? Ne savait-elle pas que c’était dangereux. Bien sûr que non… si on vivait comme le roi avait envie, on ne se doutait pas des horreurs qu’il y avait dans ce royaume. Nathaniel s’approcha d’elle, avec son sourire habituel, et lui demanda ce qu’elle faisait ici. Le ton de sa voix était aimable. Eleonore aurait pu s’y méprendre si elle ne le connaissait pas autant, mais elle le connaissait justement. Il devait aussi craindre qu’elle leur apporte des ennuis et il se contentait simplement d’en savoir plus. Ou alors, il faisait confiance à cette famine et Eleonore se retrouvait dans un monde parallèle. Instinctivement, la jeune femme s’approcha de celui qu’elle pensait être jeune également, ses yeux fixés sur l’enfant. Elle avait envie de savoir ce qu’elle allait répondre à ses questions.
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Peut importe ce qu'on fait, l'histoire fini toujours de la même manière.
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![[De nouvelles rencontres] (Eleonore - Nathaniel) Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif){kind=icon}
Sam 12 Mar - 11:39
