Geoffroy Wincane

La famille Wincane est d’une noble lignée, de celles bien vu dans le monde de Féerie. Geoffroy a donc grandi dans cette idée, dans le fait qu’en tant que noble, quand tant que fils de son père, il devait être absolument parfait et être à la hauteur des nombreuses attentes de sa famille. Fils unique, il est le seul héritier Wincane. Il a reçu une éducation stricte, afin d’arriver aux attentes de son père. On ne peut pas réellement dire que par conséquence, sa relation avec son père ait été aux beaux fixes. Mais il ne chercha pas spécialement à s’en plaindre, bien au contraire.

À l’âge adulte, Geoffroy – après des années d’apprentissage des armes comme le voulait la noblesse de son rang – entra dans la garde royale et il monta très rapidement les échelons. Peut-être trop rapidement aux yeux de certain, mais il ne s’en formalisa pas du tout. Il atteint donc les hauts grades de la garde royale, parvenant tant bien que mal à faire la fierté de son père. Il fut promis à Jocaste, une jeune femme ravissante qui ne manqua pas de rapidement lui faire tourner la tête. Il l’épousa, sans protester à aucun moment, mais ne tomba amoureux d’elle qu’après leur mariage. Parce qu’en apprenant plus à la connaître, encore, le jeune homme se rendit compte qu’elle n’était pas qu’une magnifique femme (même si c’était quand même l’une de ses qualités), mais également une femme en or.

Les années passèrent et Geoffroy était au comble du bonheur, jusqu’à ce que la guerre éclate. Comme c’était de son devoir de le faire, il traversa l’océan afin de se rendre dans ces contrés dont il avait entendu mille merveilles, afin de se battre pour son roi. Il était fier de le faire, surtout que son père venait de mourir quelques semaines auparavant. Il voulait se battre dur pour son roi, pour son royaume. Il sa battit donc, mais les combats étaient bien plus sanglants que prévu… surtout pour lui. Il fut grièvement blessé dans la bataille qu’il menait, au point de ne pas pouvoir rentrer avec les autres féeriens qui retournaient, victorieux, sur les mers. Il mit un moment avant de se remettre de sa blessure, pensant constamment à son épouse qui l’attendait de l’autre côté de l’océan et qu’il souhaitait rejoindre. Qu’il allait rejoindre, puisque son état – malgré le caractère critique et le fait qu’on l’avait cru mort – s’améliorait de jour en jour. Mais bien trop lentement… Parce qu’alors qu’il eut envie de traverser les mers afin de retrouver sa femme, son royaume, sa vie, il en fut incapable, coincé par la barrière qui avait été érigé entre les deux royaumes.

Il eut envie à de nombreuses reprises de baisser les bras, ce qu’il ne fit pas. Il parvint tant bien que mal à survivre dans ce royaume qu’il ne connaissait pas, qu’il apprit à connaître, devenant mercenaire afin de s’en sortir. Il s’habitua à vivre dans le désert, dans ce royaume, dont il eut l’occasion de voir les ravages de la guerre. Mais lui, ne pensait qu’à une chose, le fait qu’on l’empêchait de retourner chez lui. Ce qui était sur le point de changer.