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 « Courbettes et savoir-vivre » | William & Abygaëlle

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William Alberry
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Message#Sujet: « Courbettes et savoir-vivre » | William & Abygaëlle   « Courbettes et savoir-vivre » | William & Abygaëlle Icon_minitimeVen 22 Juin - 15:59

William aimait venir au château lorsque la météo et les occasions pouvaient le permettre. Sa femme en revanche demeurait chez eux en Alberry, sauf pour les grandes réceptions royales. Il fallait bien qu'une partie du couple reste à la maison pour veiller sur leur fils. Comme les leurs multiples serviteurs n'en étaient pas capables. Entre autres, cela donnait au baron une possibilité agréable de s'éloigner un peu d'une relation sans amour qui comprenait son lot de disputes en tous genres. C'est donc le cœur léger et un sourire sur les lèvres que William passa les lourdes portes du chateau de Feérie. Loin de l'inquiéter comme certains, il se sentait à son aise à la cour du roi. Il maîtrisait à haut niveau les potins et les mœurs nécessaire à la survie en haut lieu. Ici, les aristocrates et les nobles se poussaient les uns les autres avec des sourires hypocrites dans l'espoir d'attirer les faveurs de la famille royale. Il faut dire que jusque là William n'avait pas eu besoin de forcer pour être à sa place. Sa loyauté et sa réputation faisaient tout le travail à sa place. Une coupe de vin frais à la main, il aperçu du coin de l’œil un visage familier dans le brouhaha animé de la cour. Avec aisance, il traversa les petits groupes occupés à colporter des ragots pour rejoindre Abygaëlle Odien, la mère de la princesse Éléonore.

« Madame Odien, quelle vision rafraîchissante vous apportez à cette réunion. Comment vous portez-vous depuis notre dernière entrevue ? » Dit-il en s'inclinant respectueusement.

Même si cette femme était de basse naissance, il voulait la traiter comme l'une des leurs, puisque après tout elle était rattachée aux Basiel indirectement à présent. William l'avait rencontrée lors du mariage de sa fille avec le prince Gabriel de Feérie et avait trouvé sa présence surprenamment agréable étant donné sa position sociale. Comme quoi, apparemment les pauvres aussi avaient de quoi alimenter une discussion.

« Je ne crois pas avoir vu votre fille encore. La princesse se joindra-t-elle à nous aujourd'hui ? » Demanda-t-il poliment.

Bien sûr, cette question était plus qu'intéressée, mais il savait le dire avec tant de douceur et de charme qu'il était difficile d'imaginer de lui autre chose qu'un sincère désir de voir la princesse en bonne forme. William avait depuis sa naissance une aisance en public qui lui ouvrait bon nombre de portes. Une qualité que sa femme ne possédait pas, raison pour laquelle il se déplaçait et pas elle.


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Message#Sujet: Re: « Courbettes et savoir-vivre » | William & Abygaëlle   « Courbettes et savoir-vivre » | William & Abygaëlle Icon_minitimeLun 3 Sep - 14:03

 
« Courbettes et savoir-vivre »
Abygaëlle se faisait vraiment à cette vie qui lui permettait quand même d’avoir ses entrées dans la cour de la royauté de Féerie. Maintenant que Anna était devenue la femme de Gabriel, la famille Odien avait donc sa place ici et ça convenait parfaitement à Abygaëlle. Quand bien même, la mère de famille ne pouvait pas nier qu’elle aimerait bien que certaine chose se passe différemment. Comme elle apprécierait que Gwendall accepte autant leur nouvelle place qu’elle, qu’il soit heureux de la position. Ou encore que Eleonore soit à leur côté, pour que leur famille soit de nouveau au complet (si on ne prenait pas en compte Victoria bien sûr, dans l’idéal Abygaëlle aurait aimé que la jeune fille ne disparaisse pas, mais il y avait malheureusement des choses inévitables). Et enfin, elle aimerait que Anna se satisfasse réellement de la situation de son côté, parce qu’elle avait obtenu tout ce qu’elle désirait et que c’était le plus important. Au final, elle avait juste envie que sa famille entière se rende compte de la chance qu’ils avaient, mais elle savait bien que ce n’était pas aussi facile.

Dans tous les cas, Abygaëlle ne se retenait pas de profiter pleinement des joies de la cours. Même lors de réception comme celle dans laquelle elle se trouvait. Pour une paysanne comme elle, ce n’était pas habituel de se retrouver à de telles réceptions, mais maintenant elle y avait pleinement sa place. Quand bien même, Aby avait conscience que ce n’était pas toujours l’avis de toutes les personnes qui entouraient le roi et la reine, mais puisqu’elle était proche de ces derniers, ils n’avaient pas leur mot à dire. Elle se trouvait donc à cette réception, seule comme bien souvent puisque Gwendall était resté chez eux, quand un homme vint la trouver. Elle avait déjà eu l’occasion de parler plusieurs fois à William et elle devait bien avouer qu’elle appréciait sa compagnie. L’homme vint donc la saluer, affirmant qu’elle apporter une vision rafraichissante. Elle ne savait pas s’il pouvait réellement croire en ses propos, pour la simple et bonne raison que Abygaëlle ne savait que trop bien que ce monde était rempli de faux semblants. Elle ne le reprochait pas, c’était quelque chose dont elle avait conscience, alors elle ne prenait pas toujours les paroles pour comptant.

« Je me porte bien, et vous ? » Demanda-t-elle en retour, quand il demanda comment elle se portait. Avant de reprendre, pour répondre à sa dernière question. « Je ne peux pas vous dire pour Eleonore, j’ai passé du temps avec elle ce matin, mais nous n’avons pas parlé de ça. » Elle afficha un sourire. « Votre femme est présente avec vous ? »
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William Alberry
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Message#Sujet: Re: « Courbettes et savoir-vivre » | William & Abygaëlle   « Courbettes et savoir-vivre » | William & Abygaëlle Icon_minitimeDim 11 Nov - 15:21

En y regardant bien, la mère de la princesse Éléonore semblait s'être correctement accoutumée aux rassemblements de haute société. Son port de tête était digne et sa posture gracile. Même son sourire, loin d'être naif, savait se donner des airs de bienveillance. Clairement, elle n'était pas dupe face aux courbette de William, mais elle se prêtait au jeu sans efforts. Les progrès en quelques temps étaient prodigieux. Un mince sourire ourla les lèvres de baron qui sirota un peu de son vin avant de répondre à sa question.

« Je me porte comme un charme. Je vous remercie de vous en soucier. » Dit-il.

En vérité, il était fort probable qu'elle ne s'en soucie pas. Mais il était coutume de politesse que de retourner la question et de s'informer de la santé de son interlocuteur, combien même on ne le porterait pas en affection. Ici, William la remerciait plus de respecter les usages que de son soucis qu'il savait peu sincère. Soit. Il n'escomptait pas être son ami de toute façon, mais rien n'empêchait ces deux personnages d'entretenir une relation respectueuse pour leur bien mutuel dans la société. Déçu de ne pas obtenir d'informations croustillantes sur la possible apparition de la princesse, William n'en montra cependant rien. Il se contenta de hocher la tête d'un air compréhensif.

« Naturellement. Je sais qu'une conversation entre une mère et son enfant porte sur bien d'autres sujets que l'emploi du temps du jour. Tant pis, au moins j'aurai une bonne surprise si elle devait nous rejoindre et sinon, au moins je ne serai pas déçu. » Expliqua-t-il posément.

Sa voix était calme et courtoise, comme nappée d'un miel doux pour en cacher l'amertume. Ainsi discutaient les gens de son rang au quotidien. Seule sa femme conversait avec lui honnêtement, dans le privé de leur demeure. Habitué à ce petit jeu diplomatique, le baron jonglait habilement entre les échanges verbaux sans se lasser, trouvant au contraire amusant de se servir de son éloquence comme d'un fleuret habile. Optant pour une mine plus attristée et navrée pour répondre à la question d'Abygaëlle, William espérait éviter de parler de sa femme plus que de nécessaire.

« Malheureusement non. Mathilda a préféré rester avec notre fils en Alberry. C'est que la route est pénible pour elle qui a une faible constitution. Elle tolère mal le voyage. » Il marqua une pause pour boire une nouvelle gorgée de vin. « Elle m'a cependant chargé de vous saluer de sa part si je vous voyais. C'est ainsi chose faite. »

Naturellement, son épouse ne l'avait aucunement chargé de cette mission, mais il était toujours malin de flatter l'égo de son interlocuteur. Surtout si cela était effectué avec finesse.
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Message#Sujet: Re: « Courbettes et savoir-vivre » | William & Abygaëlle   « Courbettes et savoir-vivre » | William & Abygaëlle Icon_minitimeLun 21 Jan - 15:53

 
« Courbettes et savoir-vivre »
Abygaëlle afficha un sourire quand William affirma qu’il se portait bien, avant de la remercier de s’en soucier. C’était normal, elle appréciait l’homme qui se trouvait sous ses yeux, c’était donc à ses yeux, tout à fait naturel de s’assurer qu’il allait bien. Et c’était chose faite. Elle aurait aimé pouvoir répondre autre chose à l’homme concernant la présence de Anna en cette soirée, mais elle ne savait vraiment pas si sa fille allait venir ou non. Par moment, elle peinait un peu à comprendre sa fille et le fait qu’elle ne jouissait pas pleinement de la situation, quand bien même elle comprenait qu’elle avait quelques soucis, sans pour autant se douter de tout. L’homme lui affirma donc qu’il sera ravie de voir sa fille arrivé et si jamais elle ne venait pas, au moins il n’allait pas être déçu parce qu’il n’allait pas spécialement s’attendre à voir la princesse.

Et de son côté, l’homme lui affirma que son épouse n’était pas présente, qu’elle avait préféré rester auprès de leur fils, puisqu’elle supportait mal les voyages au vu de sa condition physique faible. Abygaëlle afficha un air attristé, parce qu’en réalité elle aurait apprécié de voir l’épouse de William. Mais son air changea en sourire quand William affirma que son épouse lui avait demandé de la saluer de sa part.

« Vous la remercierez de ma part, et la saluerez quand vous rentrerez chez vous. » Elle ne se doutait pas une seule seconde que son interlocuteur mentait et que son épouse ne lui avait rien dit du tout. Il réussissait là où il allait, elle avait un égo un peu plus gonflé. « Cela ne doit pas être évident pour vous de venir ici. Les voyages vous incommodent moins que votre épouse. »

Son épouse avait une faible constitution apparemment, d’après ce que l’homme lui disait, ça expliquait donc pourquoi elle supportait moins les voyages. Mais quand même, elle comprenait que ça n’était pas forcément évident pour l’homme de faire ces allers retours non plus, quand il devait venir au château du roi Edgar. Elle-même, qui n’habitait quand même pas si loin que cela, n’avait pas toujours le courage de rentrer chez elle quand elle se trouvait au château. L’inverse par contre arrivait quand même beaucoup moins.
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Message#Sujet: Re: « Courbettes et savoir-vivre » | William & Abygaëlle   « Courbettes et savoir-vivre » | William & Abygaëlle Icon_minitimeLun 13 Mai - 13:31

Le baron d'Alberry était un homme en tout point arrogant et nombriliste, mais il savait se cacher derrière un masque de courtoisie et de noblesse impeccable. Sa place à la cour, on la lui avait offerte en confiance et jamais il n'aurait eu l'idée de mordre une main tendue. Depuis, il vouait au roi Edgar une fidélité sans limite et ne vivait que pour soutenir son règne. C'était peut-être là la raison qui rendait ses voyages jusqu'à Piquiel si tolérables contrairement à sa femme qui détestait être sur les routes. Il faut dire que Mathilda était un peu hypocondriaque sur les bords et s'inventait souvent mille maux et douleurs dès que son quotidien était chamboulé. Ce n'était donc qu'un demi mensonge que William venait de prononcer et de toute manière, Abygaëlle Odien n'avait pas l'air de douter de sa parole. Sûrement, la fausse marque d'attention de sa femme avait quelque chose à voir avec cela. Son interlocutrice avait probablement trop envie de se croire importante pour pouvoir remettre ses paroles en question. Tant mieux.

« La route est longue et parfois chaotique lorsque nous empruntons des routes qui n'ont pas été pavées. Personnellement je n'y vois pas d'inconvénient, surtout lorsque je viens à cheval et non pas en carrosse. De plus, j'éprouve toujours un vif plaisir à faire le déplacement pour le roi Edgar. Car honnêtement, ne lui devons-nous pas tout ? » Expliqua-t-il.

Ses lèvres s'écartèrent pour laisser briller un grand sourire franc. Celui-ci, il n'avait pas besoin de le feindre. Il devait effectivement tout ce qu'il avait et tout ce qu'il était à son roi. Il ne regrettait rien et n'oserait jamais refuser une invitation à la cour. Ce serait manquer de tact et de respect. Non, vraiment, William ne rechignait jamais à sauter en selle pour se rendre à ces réunions mondaines dans lesquelles il était certain d'avoir sa place. Il était né pour être au dessus du peuple, il n'en doutait pas.

« J'espère pouvoir très bientôt venir accompagné de mon fils. Le présenter à la cour serait un honneur. Il est mon digne héritier et je sais qu'il saura se montrer à la hauteur. » Dit-il.

La fierté pouvait s'entendre dans la voix du baron qui pouvait visualiser déjà son garçon, marchant parmi les invités et faisant la conversation avec grâce comme il le lui apprenait chaque jour. Certainement que son interlocutrice pouvait comprendre ce sentiment de fierté, elle dont la fille était désormais une véritable princesse.
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Message#Sujet: Re: « Courbettes et savoir-vivre » | William & Abygaëlle   « Courbettes et savoir-vivre » | William & Abygaëlle Icon_minitimeVen 16 Aoû - 15:54

 
« Courbettes et savoir-vivre »
Abygaëlle était loin de se rendre compte que l’homme sous ses yeux ne lui disait pas toute la vérité, mais en un sens ce n’était pas comme si ça avait réellement une importance première. La femme appréciait son interlocuteur, elle appréciait sa présence, mais cela venait sans doute simplement du fait qu’elle avait obtenu tout ce qu’elle avait toujours rêvé pour sa fille. Les sacrifices étaient nombreux et ils allaient sans doute l’être encore beaucoup, mais en attendant Anna était l’épouse du prince Gabriel et c’était la seule chose que Abygaëlle devait avoir à l’esprit. Enfin, elle ne pouvait pas complètement oublier Eleonore non plus, mais dans ce genre de situation de toute façon il était préférable de ne pas penser à celle-ci.

William expliqua que la route pour venir jusqu’au château de Féerie n’était pas vraiment facile, qu’il y avait pas que des chemins pavées. Cette route ne lui posait pas de souci, surtout quand il venait à cheval, mais ce n’était pas le cas de son épouse. La femme trouvait ça tout de même dommage. D’ailleurs William ne manqua pas d’affirmer qu’il ne pouvait pas réellement se permettre de refuser les invitations de Edgar, parce qu’ils leur devaient tout. Ah ça… c’était évident qu’ils leur devaient tout. Abygaëlle était même bien placé pour s’en rendre compte d’ailleurs, tant elle savait des choses que l’homme faisait dans le but de préserver le monde dans lequel ils vivaient. Elle se contenta d’adresser un signe de la tête à son interlocuteur à cette remarque, elle ne pouvait évidemment pas le contredire, elle n’avait aucune envie de le contredire en réalité.

« J’espère que j’aurais l’occasion de rencontrer votre fils également. » Dit-elle quand ce dernier affirma qu’il espérait avoir l’honneur de faire venir son fils à la cour, puisque ce dernier était son digne héritier. La mère de la princesse n’avait pas besoin de grand-chose pour lire toute la fierté que cet homme ressentait pour lui, elle trouvait ça touchant. Et elle aimerait bien que Gwendall prenne la peine de parler plus ainsi de leur fille… de Anna évidemment. Même s’il savait bien que ce dernier tenait autant qu’elle à leurs filles. « Quel âge a-t-il ? » Demanda-t-elle alors par curiosité.

Même si cela faisait un petit temps maintenant qu’elle connaissait son interlocuteur, elle n’avait plus en tête l’âge de son fils.
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Message#Sujet: Re: « Courbettes et savoir-vivre » | William & Abygaëlle   « Courbettes et savoir-vivre » | William & Abygaëlle Icon_minitimeSam 8 Aoû - 10:09

William remarqua rapidement que son interlocutrice comprenait la fierté qu'il dédiait à son fils. Quoi de plus normal ? Elle-même devait être profondément fière de sa fille devenue princesse du royaume, alors qu'elle n'était qu'une fille de ferme auparavant. Le baron d'Alberry n'était pas un grand admirateur des gens de basse classe qui trouvaient des combines pour s'élever à un rang indigne d'eux... mais personne ne lui avait demandé son avis et le prince Gabriel avait choisi son épouse lui-même d'après les rumeurs. Loin de lui l'idée de critiquer un choix royal. Chaque Basiel avait droit à son infini respect et à sa totale obéissance. Aussi acceptait-il de traiter cette famille paysanne comme des égaux, même si ça lui était douloureux.

« Mon fils a désormais 4 ans, madame Odien. Un bel âge. Je lui réserve le meilleur avenir possible avec la meilleure éducation. » Expliqua-t-il, toujours fier comme un paon.

Une idée avait en vérité commencé à germer dans son esprit. Si la princesse tombait enceinte bientôt et mettait au monde une fille, ne serait-ce pas la meilleure occasion de la marier à son fils ? Lier sa famille à celle des Basiel serait presque trop beau. William n'était même pas certain d'en être digne. Et pourtant il faisait tout pour mériter l'attention de la famille du roi. Ce projet n'était certes qu'un rêve... et un rêve qui pourrait disparaitre si l'enfant devait être un garçon... mais ça n'en demeurait pas moins une belle vision dans son esprit.

« Comment se porte la princesse ? Le prince Basiel et elle sont mariés depuis un certain temps maintenant. Je ne serais pas surpris de voir arriver bientôt un heureux évènement. Quelle joie cela serait pour le royaume... » Dit-il avec un sourire sincère.

Après tout, il ne mentait pas, il faisait partie du royaume. Sa joie comptait donc dans la balance. Il n'était pas spécialement obligé de préciser que ce serait surtout une joie pour lui. Par ailleurs, William avait le sentiment que son interlocutrice était plus intelligente que son rang ne le laissait deviner. Peut-être allait-elle comprendre toute seule de quoi il était question ici. Les machinations politiques ne devaient plus avoir de secrets pour elle, ou bien elle en serait victime tôt ou tard. Si ce n'était pas déjà le cas...


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Message#Sujet: Re: « Courbettes et savoir-vivre » | William & Abygaëlle   « Courbettes et savoir-vivre » | William & Abygaëlle Icon_minitimeDim 10 Jan - 16:44

 
« Courbettes et savoir-vivre »
Abygaëlle afficha un sourire quand son interlocuteur lui apprit que son fils avait à présent quatre ans, qu’il se trouvait dans un bel âge et qu’il lui prévoyait le meilleur, avec la meilleure éducation possible. La femme n’était pas spécialement étonnée d’entendre cet homme parler ainsi de son fils, il avait la fierté d’un père. La fierté habituelle de tous les parents, heureux d’avoir leurs enfants. Quand ses filles avaient quatre ans, Abygaëlle aussi avait envie de croire qu’elles allaient vivre le meilleur tout simplement, c’était ce que tous les parents rêvaient pour leurs enfants. Bon… les choses ne s’étaient pas vraiment passées comme elle l’aurait voulu. Mais elle souhaitait le meilleur pour le fils de William, elle espérait qu’il allait pouvoir donner à son fils tous les espoirs qu’il espérait.

Il n’y avait rien à ajouter de plus, à ce sujet. Abygaëlle savait quel âge avait le fils de William, mais ce n’était pas comme si elle pouvait vraiment faire quelque chose de cette information. L’homme reprit la parole, lui demandant comment se portait la princesse. Il ne manqua pas d’affirmer en prime que cela faisait un moment qu’elle avait épousé le prince et donc qu’un heureux évènement allait peut-être pointer le bout de son nez. Abygaëlle n’était pas spécialement étonné de cette remarque, parce qu’elle savait parfaitement qu’on attendait de sa fille qu’elle donne au royaume un héritier. Ce n’était pas pour rien que Abygaëlle avait quand même envie de faire ce qu’il fallait pour que Anna et Gabriel aient cet enfant. C’était le but de ce mariage après tout, que le trône de Féerie ne soit jamais vacant parce que le prince aurait un héritier, et il était hors de question que Anna soit mise en cause si jamais il devait y avoir un souci. Alors, elle allait faire en sorte que tout se passe comme il le fallait.

« En effet, ce sera une joie quand le royaume accueillera le futur enfant royal. » Confirma-t-elle dans un sourire. Elle n’en voulait pas à William d’aborder le sujet, surtout qu’il le faisait en ayant parlé de son fils avant. Abygaëlle ne pouvait pas s’empêcher que ça avait forcément un rapport. En effet, si Anna donnait au royaume une fille, il faudra bien la marier un jour et pourquoi pas avec le fils Alberry ? Abygaëlle ne pouvait clairement pas reprocher à cet homme de penser au futur mariage de son fils, elle avait la même chose de son côté en promettant la main d’une de ses filles à Gabriel, sans que le prince ne soit au courant de ces manipulations. Évidemment, la mère de la princesse n’avait pas forcément son mot à dire, mais elle savait aussi qu’il ne fallait jamais ignorer les manigances possibles. « J’ai bon espoir que cela arrive très prochainement. »
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Message#Sujet: Re: « Courbettes et savoir-vivre » | William & Abygaëlle   « Courbettes et savoir-vivre » | William & Abygaëlle Icon_minitimeDim 10 Oct - 15:32

La réponse d'Abygaëlle emplit le cœur de William d'un espoir un peu fou : celui d'effectivement pouvoir marier son fils un jour à une potentielle princesse. Il ne parlait pas en vain lorsqu'il prétendait vouloir offrir le meilleur à son héritier et cela passait également par un mariage avec une fille de bonne famille, si possible d'un rang plus élevé pour lui permettre de s'élever davantage dans la société. Il serait bien sot de ne pas envisager toutes les possibilités qui s'offraient à son fils, même aussi tôt dans sa vie. Un père n'était jamais trop prévoyant, après tout. Il fut soulager de lire sur le visage de son interlocutrice qu'elle n'était pas dupe, qu'elle comprenait ses motivations, et qu'elle ne le jugeait nullement pour cela. Encore heureux, car après tout, elle avait fait de même avec sa fille ce qui lui permettait d'être aujourd'hui accueillie à la cour du roi, elle qui n'était personne d'important avant ce mariage. Naturellement, William ne se permettrait jamais de prononcer ce genre de réflexion de vive voix. Il faudrait n'avoir aucun tact pour parler ainsi de la mère de la future reine.

« Vous m'en voyez ravi. Le royaume aurait bien besoin d'une bonne nouvelle de cette envergure. Je trouve le peuple un peu moins enjoué que d'habitude. La naissance d'un enfant royal serait une promesse d'avenir radieux, n'est-ce pas ? Je suis certain que la princesse fera une merveilleuse mère. » Ajouta-t-il, un brin rêveur.

Lui-même aurait aimé avoir un autre enfant, si sa femme n'était pas aussi froide et distante envers lui ces derniers temps. Si en apparence leur mariage semblait parfait, il n'en était rien dans le domaine privé. Hypocondriaque, sa femme avait décrété qu'il serait trop dangereux pour elle de porter un nouveau bébé, persuadée que son corps ne le supporterait pas, alors que rien ne laissait deviner une telle fragilité. Plusieurs fois il avait insisté, mais à chaque fois elle lui avait claqué au nez la porte de sa chambre privée. Elle ne partageait jamais son lit. L'air un peu amer pendant une seconde, le baron s'empressa cependant d'afficher à nouveau un sourire charmant. Hors de question de laisser ces soucis gâcher cette journée et cette conversation.

« Vous me semblez plus radieuse à chaque fois que nous nous rencontrons, le savez-vous ? Il faudra me donner la recette de votre rajeunissement continuel. »

Naturellement, il s'agissait là d'un vague flirt. William savait que les femmes étaient sensibles aux compliments venant d'un homme de son rang et il n'avait aucun mal à s'en servir subtilement, lorsque l'occasion s'y prêtait.
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