"Les contes de fées n'existent pas..." -- Marianne (Terminée)

Marianne est née à Féerie il y a maintenant dix-sept ans de cela, dans un petit village non loin des bois et très peu fréquenté par le reste du monde de Féerie. Cela n'avait jamais véritablement gêné Ary' de vivre ainsi retirée des villes et villages un peu plus grands, plus accessibles et peut être même plus accueillants. Mais quelque chose de chaleureux régnait toujours dans son petit village bien aimé.

Elle travaillait là ou elle le pouvait, allant parfois même chercher son gagne pain ailleurs que dans son village. Bien qu'elle soit quelqu'un de très simple et de très souriante, elle a vite appris que la vie n'était pas un compte fée comme on pouvait souvent le raconter aux enfants, le soir près d'un bon feu ou encore dans leurs lit en les bordant. Elle savait que tout avait un prix, que rien n'était gratuit et que si elle souhaitait avoir une chance de vivre presque convenablement qu'elle n'avait d'autre choix que de travailler. Sans compter que son père ne pouvait tout faire tout seul, aussi grand homme était-il.

Son père, Perceval, était tout pour elle. Il travaillait dur pour lui offrir ce qu'il y avait de mieux. Quant à sa mère... Eh bien, Ary' n'avait jamais connu sa mère, celle-ci était morte en lui donnant la vie. C'est donc sous la protection, l'éducation et l'amour de son paternel qu'elle avait grandi. Marianne avait un grand cœur, tout comme sa mère. Elle était tout aussi intelligente et rusée qu'un renard et tout ça elle le devait à son père mais aussi à leur façon quotidienne de vivre.

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Un jour, Marianne avait ouïe dire qu'un prince charmant, était à la recherche d'une gente damoiselle. Une damoiselle qu'il aurait rencontré lors d'un bal et qui se serait enfuit ne laissant dans son sillage qu'une simple chaussure de verre. Le prince en question, avait mit tout le monde de féerie sans dessus-dessous pour retrouver cette fabuleuse jeune femme.
Marianne savait. Elle savait que ce n'était pas elle. Mais elle avait tout de même voulu tenter chance. Qui sait ? Peut être que la chaussure lui aurait convenue, peut être aurait elle était à sa pointure ?
Mais lorsque le moment fut venue, lorsque le temps de mettre pied dans la chaussure se présenta à elle, Marianne devient folle de rage. Elle avait songé à sa misérable vie et à ce qu'elle était. Une misérable, une pauvre damoiselle sans avenir et sans espoir ! Hors d'elle, elle ne pensait plus à bien, elle ne pensait plus du tout d'ailleurs, et c'est alors que hache en main qu'elle se brisa le pied, ce pied de la honte, ce reflet sale de sa misère... Elle s'évanouit.

A son réveil, Ary' se trouvait prise au piège par trois murs et un quatrième fait de fer... Elle était en prison. Prisonnière et prise au piège par sa folie de la veille.
Elle avait tout de même sa tête ,bien sur, mais cela arrivait à tout le monde de "perdre pied" un jour ou l'autre !

En captivité, Marianne fit la connaissance d'Ophélie. Une damoiselle qui partageait sa cellule. Une jeune femme merveilleuse, qui devient très vite sa meilleur amie. Ary' avait été plus qu'enchantée de faire sa connaissance, car elle lui avait permis de garder la tête sur les épaules, et celle-ci lui avait redonné espoir, un grand espoir !

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Aujourd'hui, Marianne vit au jour le jour de nouveau sur ses deux pieds ! Peu de temps après son évasion, elle avait fait la connaissance d'une sorcière très puissante qui lui avait fait "repousser" son pied. Toutefois, elle ne pouvait songer à reprendre une vie normal à présent. Etant une fugitive elle ne restait pas longtemps au même endroit, elle évitait la foule a chaque fois qu'elle le pouvait et passait le plus claire de son temps dans un coin retiré de la forêt en compagnie de quelques rebelles, d'Ophélie notamment, sa meilleur amie, presque devenue sa sœur tant les épreuves les avaient rapproché.

Marianne n'oubliait cependant pas son passé, ni même qui elle était et ce qu'elle voulait. Bien que sa vie est était misérable et qu'elle souhaitait un peu de changement pour son père et elle-même, elle n'avait jamais envisagé la prison. Ni pour elle ni pour son père qui vu sa vie prendre fin dans une prison de désolation sans avoir la chance de respirer l'air libre une dernière fois !
Ce qu'elle voulait ? Vengeance, réclamer justice pour le tort causé envers sa personne et celle de son père. Plus déterminé que jamais, elle se préparait activement pour une révolution !