Comme au "bon" vieux temps. (Emma)

Eleonore ne prenait pas réellement un plaisir immense à retourner sur l’île des soupirs. Outre le fait que c’était quand même sacrément dangereux, parce que c’était ici qu’on l’avait officiellement revu avant qu’elle ne s’en aille avec les rebelles, ça n’était pas un endroit remplit de bon souvenir. Mais en même temps, elle avait comme le sentiment d’avoir besoin de s’y rendre, sans trop comprendre pourquoi. Eleonore ne pouvait pas nier le fait qu’elle se sentait quand même perdue depuis que Daphnée avait disparu, elle se sentait mal. En grande partie parce qu’elle ne savait pas où elle se trouvait, ni même si elle allait bien. Elle ne savait rien du tout. Elle ne savait pas si elle était vivante, blessée, enfermée, elle n’avait aucune piste, aucun indice sur l’endroit où elle se trouvait et si elle allait bien. Autant dire que Eleonore était juste perdue et qu’elle ne savait pas du tout quoi faire pour la retrouver. Si elle pouvait la retrouver, puisqu’elle ne savait même pas si c’était possible. Elle ne pouvait malheureusement pas forcément se pencher trop sur les recherches de Daphnée… parce qu’il n’y avait pas que ça dernièrement.

Il y avait aussi le fait qu’elle ne savait pas où était Nathaniel. Ce n’était pas vraiment étonnant en soit, ça arrivait très souvent que le « jeune » homme décide de s’en aller, sans la tenir au courant, et disparaisse pendant plusieurs jours. Mais quand même, elle trouvait que ce n’était pas forcément le moment de disparaître, qu’il pourrait faire preuve d’un peu plus… d’empathie. Quand bien même c’était peut-être un peu trop lui demander.

Dans tous les cas, la jeune femme avait donc décidé de se rendre sur l’île des soupirs. Elle se disait que peut-être elle pourrait trouver une trace de Daphnée. En tout cas, elle avait eu besoin de se rendre au cimetière. Encore une fois, la jeune femme n’avait aucun bon souvenir de cet endroit, encore moins du cimetière où elle avait retrouvé le corps de Victoria, comprenant donc que sa sœur était morte et qu’elle ne vivait pas une vie parfaite de l’autre côté de l’océan (comme si on pouvait vraiment avoir une vie parfaite de l’autre côté de cet océan). C’était des souvenirs vraiment douloureux, mais justement elle faisait tant et tant le rapprochement entre Daphné et Victoria qu’elle avait besoin de vérifier si elle ne s’y trouvait pas à son tour. Mais une fois sur place, Eleonore ne trouva rien. Rien de bien intéressant en tout cas. Elle avait le sentiment que l’endroit s’était figé dans le temps, mais ça c’était sans aucun doute son interprétation. Elle aurait sûrement mieux fait de ne pas venir, mais en même temps elle était quand même soulagée de ne pas retrouver le corps de Daphnée

Elle entendit cependant des pas un peu derrière elle, elle ne put s’empêcher de sursauter en se retournant, son cœur battant la chamade. Elle craignait qu’on l’ait retrouvé, elle n’était pas du tout prudente.

Se rendre sur l’île des soupirs n’avait rien de prudent, mais Eleonore avait eu besoin de s’assurer que Daphnée ne s’y trouvait pas, sans oublier en prime de se recueillir sur la tombe de Victoria. Mais quand elle entendit du bruit, la jeune femme se demanda si elle n’avait pas faire une grave erreur. Déjà que Nathaniel avait disparu sans laisser de trace (ce qu’il faisait régulièrement, même si elle considérait que ce n’était pas le bon moment… sans pour autant se douter de la situation dans laquelle il se trouvait présentement et le fait qu’il n’avait absolument pas décidé de disparaître), elle ne pouvait pas prendre trop de risque et abandonner les rebelles. Non pas qu’elle soit du genre à se considérer indispensable, mais elle savait bien qu’il fallait quand même quelqu’un pour guider les rebelles. Et quand ce n’était pas Nathaniel, la jeune femme prenait le relais. Ce n’était donc pas le moment de disparaître…

Mais Eleonore avait de la chance, puisque la personne qui s’approcha d’elle, elle la connaissait et elle ne pesait pas craindre quoi que ce soit d’elle. Emma les avait aidé après tout. Même si elle avait conscience qu’elle avait encore beaucoup de chose à apprendre à son sujet (mais ça c’était en grande partie parce qu’elle avait tout à apprendre sur tout le monde – sauf peut-être Nathaniel qu’elle commençait quand même à bien connaître), elle lui faisait confiance et elle était soulagée de la voir arriver.

« Je peux te retourner la remarque aussi. » Affirma-t-elle quand Emma affirma qu’elle ne s’attendait pas à la croire ici, à croiser quiconque ici. Clairement, Eleonore pouvait l’affirmer aussi de son côté. La jeune femme ne s’était pas spécialement attendu à croiser des personnes ici, même si elle se disait que Edgar devait quand même par moment faire surveiller l’île. Mais encore moins, elle n’avait pas pensé croiser Emma. Même si la femme n’avait pas été directement prisonnière, qu’elle n’avait pas été enfermée dans l’une de ces cages, elle avait quand même été enfermé ici. Elle n’avait pas été dans les cages, mais ça n’enlevait pas le fait qu’elle avait été prisonnière. Comme elle, avant qu’ils ne décident de s’enfuir. « J’avais… j’avais besoin de venir un peu, de… » Eleonore poussa un soupir. Au fond, elle ne savait même pas exactement pourquoi elle avait tant eu besoin de venir sur cette île qui ne faisait que lui rappeler des mauvais souvenirs. Oh, sans cette île, la jeune femme n’aurait pas rencontré Daphnée, Nathaniel et tous les autres rebelles. Sans son arrivée ici, ils n’auraient pas pu s’en sortir non plus, mais ce n’était sans doute pas suffisant. « J’avais besoin de me recueillir un peu. »

Par rapport à Victoria, par rapport à Daphnée, même si elle ne parvenait pas vraiment à trouver ce qu’elle cherchait réellement, sans doute parce qu’elle ne cherchait rien de suffisamment spécifique.

Emma lui affirma qu’elle comprenait qu’elle ait eu besoin de se recueillir. En un sens, Eleonore se disait que la femme sous ses yeux devait sans aucun doute être la mieux placé pour la comprendre, parce que même si elles n’avaient pas du tout eu une vie similaire – et Eleonore ignorait quand même énormément de chose de la vie de Emma –, elles s’étaient quand même retrouvées dans des positions qui se ressemblaient. Eleonore n’avait pas été enfermé, elle était venue ici comme nouvelle gardienne avec un roi qui espérait sans aucun doute que Nathaniel la tue comme il avait tué tous les autres gardiens. Mais les plans du roi n’avaient pas aboutis comme il l’avait voulu et au final, Nathaniel s’était servi d’elle pour sortir de prison. Ce qui l’arrangeait en soit, elle n’allait pas le nier. Au moins, maintenant, elle connaissait beaucoup plus de vérité qu’autrefois, elle avait découvert que son monde n’était autre qu’un tissus de mensonge. Alors, on ne pouvait pas dire qu’elle regrettait que Nathaniel se soit servi d’elle (surtout qu’au moins, elle était encore en vie).

Eleonore n’avait pas réellement besoin que Emma lui fasse remarquer que ce n’était pas prudent de se trouver ici, la jeune femme en avait bien conscience. Mais la femme avait aussi conscience qu’elle n’avait aucune raison de lui faire la morale, elle ne manqua pas de le signaler d’ailleurs. Eleonore appréciait qu’elle ne lui fasse pas la morale en effet, Eleonore n’avait pas besoin de ça, elle savait bien que ce n’était pas l’endroit le plus prudent pour elle pour se promener – quand bien même, il n’y avait sans doute aucun endroit prudent maintenant de toute façon –, mais surtout elle n’avait aucune envie de se retrouver à avoir ce genre de discussion. Eleonore appréciait la femme qui se trouvait devant ses yeux, elle avait envie de pouvoir discuter avec elle un peu avant de devoir retrouver les rebelles.

« Je suis la plus prudente possible. » Mine de rien, Eleonore avait quand même l’habitude maintenant. Elle devait être prudente à longueur de temps, s’ils se faisaient voir et attraper, c’était la mort assurée. Autant dire que les rebelles avaient pris l’habitude d’être sur leur garde à longueur de temps. « Comment tu vas ? » Lui demanda-t-elle alors.

Parce que mine de rien, si Emma avait décidé de venir sur l’île des soupirs, ce n’était pas pour rien, qu’elle avait peut-être eu besoin comme elle de se recueillir, de venir ici dans un but précis. Bref, la jeune femme avait donc envie de s’assurer que Emma allait bien, qu’elle n’avait pas eu de soucis. Parce que même si Emma s’en sortait bien en un sens, qu’elle avait été « libéré » en même temps qu’eux, ça ne voulait pas dire qu’elle se trouvait dans une position parfaite.

Eleonore fut heureuse d’entendre la femme sous ses yeux affirmer qu’elle allait aussi bien que possible. La jeune femme aurait pu sourire, si elle n’avait pas le sentiment de devoir se forcer à chaque fois qu’elle affichait un rictus, tout l’opposé de Nathaniel donc. Elle était heureuse oui, même si la réponse de la femme était quand même mitigé, mais Eleonore avait l’habitude que les personnes n’aillent pas très bien en ce bas monde. Qui allait bien sérieusement ? Ceux qui ignoraient tout de la vérité. Sauf que Eleonore et Emma étaient quand même bien placées pour connaître les horreurs de ce monde et la manière dont on faisait pour taire ces horreurs.

Alors la jeune femme n’était donc pas étonnée que Emma ne saute pas de joie, qu’elle se contente d’aller bien autant qu’elle le pouvait. En même temps, elle n’avait pas été épargnée par Edgar non plus, avec toutes ces années sur cette île. Eleonore espérait qu’un jour, Emma puisse affirmer qu’elle allait très bien, mais quelque chose lui disait que ça n’arriverait jamais. On ne pouvait pas réellement taire les blessures du passé. Même si aux yeux de la jeune femme, Emma méritait vraiment d’aller bien. Elle était l’une des personnes les plus importantes de son existence. La femme avait été là pour elle dans un moment où elle s’était particulièrement sentie perdue. Elle avait pu compter sur son soutien. Elle ne la considérait pas forcément comme une mère qu’elle n’avait pas eu… parce qu’elle avait eu une mère qu’elle avait vraiment aimé, même si elle ne l’avait pas vu depuis si longtemps et que son regard avait changé sur elle. Mais elle était plus comme une sœur. Elle savait parfaitement qu’elle ne s’en serait pas forcément sorti sans elle.

Même si elle la trouvait particulièrement défaitiste en cet instant précis. Eleonore tiqua légèrement sur sa réponse, alors qu’elle lui affirmait que les choses n’allaient plus aller bien dans peu de temps. Est-ce qu’elle disait ça pour une raison précise ? En tout cas, elle ne put s’empêcher de la questionner.

« Pourquoi tu sais quelque chose ? » Demanda-t-elle alors.

Est-ce qu’elle était au courant de quelque chose prouvant à dire que la situation allait être pire bientôt ? Pour elle ? Pour le royaume en entier ? Forcément, Eleonore ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter, elle se faisait énormément de soucis depuis le départ de Daphnée parce qu’elle n’avait aucune idée de ce qu’elle devenait. Elle ne se rendait pas encore compte que bientôt, la position de Nathaniel allait être plus que problématique. Mais elle avait un peu de mal à se dire que tout pouvait être pire que ce qu’ils vivaient déjà…

Emma affirma à Eleonore qu'elle ne savait rien, qu'elle avait simplement un pressentiment. Au fond, la jeune femme devait bien avouer qu'elle préférait largement que son interlocuteur n'ait qu'un pressentiment au vu de la situation, parce qu'elle n'avait aucune envie d'apprendre une mauvaise nouvelle. Des mauvaises nouvelles, elles allaient forcément en recevoir d'autre. C'était monnaie courante au vu de la situation dans laquelle elles se trouvaient toutes les deux. Les deux femmes ne pouvaient pas envisager réellement de croire que le monde sera tout beau et rose. Elles avaient bien conscience que les mauvaises nouvelles pouvaient arriver très rapidement donc, mais Eleonore était heureuse de découvrir que ce n'était pas encore pour tout de suite, que Emma n'avait pas quelque chose de mauvais à lui apprendre dans l'immédiat.

Emma ne savait donc pas de quoi l'avenir était fait, ce qui était évident, il n’y avait quand même peu de personne en ce bas monde qui pouvait le savoir. Eleonore aurait été d'avis que personne ne pouvait le savoir, mais ça c'était sans compter sur la magie et autre chose. Au vu de tout ce qu'elle avait découvert depuis qu'elle s'était retrouvée dans cette histoire, la jeune femme ne doutait plus de quoi que ce soit, elle ne pouvait que se dire que tout était possible, parce que tout l'était sans aucun doute. Emma se contentait donc seulement de considérer qu’au vu de l’état actuel des évènements, ça pouvait vraiment mal tourner. Eleonore ne pouvait pas donner tort à Emma, elle était même entièrement d’accord, même si elle avait envie de garder une part d’optimisme tout de même. Ils prenaient des risques, ils ne savaient pas de quoi demain était fait, mais ils étaient bien mieux en dehors de cette île. Eleonore souffrait de la vérité, elle ne pouvait pas s’empêcher par moment de se dire que ça avait été agréable de ne rien savoir, mais en même temps elle ne regrettait pas de connaître la vérité. De savoir ce qui était arrivé à sa sœur, qui n’était même pas sa sœur au final, de comprendre que toute sa vie avait tourné autour d’une machination.

« On va pouvoir peut-être… changer les choses. » Dit-elle, même si au fond elle se doutait d’avance que Emma n’allait sans doute pas penser de cette façon.

Mais Eleonore avait envie de se dire qu’ils pouvaient réellement changer les choses, qu’ils allaient renverser le roi, changer la tendance…

Eleonore devait s’accrocher à l’idée qu’ils allaient changer les choses, sinon à quoi bon s’être évadé, à quoi bon errer dans la forêt comme ils le faisaient maintenant ? Il fallait que ça change quelque chose, que leurs actes permettent qu’ils trouvent une issu à tout ça…
Au fond, elles ne pouvaient pas du tout savoir comment les choses allaient se dérouler, s’il allait être possible de faire tomber Edgar de son trône et ce que le monde allait devenir quand l’homme ne sera plus à la tête du royaume, mais s’ils n’essayaient pas de le faire. Ils fonçaient droit dans l’inconnu, mais dans tous les cas il était impossible de laisser le monde tourner comme il tournait maintenant. Eleonore ne pouvait pas penser autrement, surtout pas alors qu’elle se trouvait sur l’horrible tombe de sa sœur, morte si injustement. Victoria n’était pas réellement sa sœur, elle l’avait bien compris, mais ça n’enlevait pas le fait que pendant toute sa vie elle l’avait considéré comme telle et elle l’avait aimé comme telle. Victoria était donc sa sœur dans tous les cas et on l’avait… on la lui avait prise, on avait décidé que la vie d’une innocente devait s’arrêter ici et maintenant parce que… parce qu’elle ne le savait même pas. Et le pire dans tous cela, c’était que sa vraie sœur, sa jumelle, avait décidé de prendre la vie de cette innocente juste pour pouvoir épouser le prince. Et ça sous les ordres de Edgar. Il fallait que ça change.

Emma lui répondit que peut-être en effet les choses allaient changer, mais que rien ne pouvait garantir que ça soit pour le mieux. Eleonore ne pouvait pas complètement contredire la femme, sans faire preuve d’une grande mauvaise foi mais en même temps il était quand même évident qu’ils devaient le faire. Tout simplement.

« Parce que ça peut être pire tu crois ? » Demanda-t-elle en croisant les bras et adressant un regard sombre à Emma.

Elle adorait l’ancienne directrice de la prison, elles avaient pris du temps pour discuter longuement, elle avait presque été plus une mère pour elle que sa mère maintenant. Mais là, elle ne la reconnaissait pas. C’était comme si elle avait abandonné… Et même si ce n’était pas pour le mieux ? Ça ne pouvait pas être pire que le règne de Edgar, qui tuait des enfants (quand il ne faisait pas pire à des enfants, mais ça on l’ignorait encore), qui enfermait des innocents dans une prison horrible afin que son tableau parfait ne soit pas entaché. Edgar était le monstre de l’histoire et tant que ce dernier était là, la vie ne pouvait pas être bonne. Alors il fallait changer les choses, même si rien ne sera parfait évidemment, ça sera quand même forcément mieux parce que Edgar ne sera pas là.

Cela pouvait toujours être pire… Eleonore peinait un peu à réellement accepter ces paroles. Elle savait pourtant que c’était vraiment le cas, mais il était difficile pour elle de juste se dire qu’il y avait pire que Edgar. Pire que cet homme qui faisait du mal à sa propre famille, pire que cet homme qui faisait du mal à ceux qu’il prétendait être ses amis, pire que cet homme qui se débarrassait des personnes qu’il trouvait gênantes d’une manière si radicale. Bien sûr, le roi n’était pas un tyran violent à proprement parlé, bien sûr, c’était peut-être mieux que de se retrouver dans une nouvelle guerre avec le royaume du bout de l’océan ou avec un royaume à feu et à sang… peut-être, ou peut-être pas en réalité.

Eleonore écouta les possibilités de Emma, mais elle ne trouvait pas pour autant le risque trop gros. Edgar devait payer, coûte que coûte. On pourrait dire qu’elle était manipulée, ce qu’elle était peut-être en vérité, rien ne changeait ce qu’elle pensait, ce roi devait payer et il était temps que les temps changent justement. En bien… ou en mal ? Eleonore avait envie de garder ses œillères et se dire que ça serait forcément en bien, parce qu’il n’y aurait plus ce monstre aux commandes. Cet homme qui avait demandé à sa sœur de tuer Victoria, qui avait enfermé ces innocents comme Daphnée à la prison à vie, tout en laissant la sorcière libre de ses mouvements…

« Les chances que ça soit pire ou mieux sont égales, alors autant prendre le risque tu ne trouves pas ? À moins que tu penses que nous fassions erreur ? Que nous aurions dû rester croupir sur cette île tous ensemble, enfermant les yeux comme tout le monde doit le faire. »

Eleonore se montrait sans doute trop dure avec Emma, mais elle peinait à comprendre pourquoi elle s’attardait à ce point sur ce qui pouvait tourner mal dans le futur, sans plus se pencher sur ce qui pouvait tourner bien. Gabriel pouvait très bien reprendre le trône de son père et Eleonore savait que Gabriel n’avait pas un mauvais fond, ce serait même tout le contraire et il aurait bien besoin de quelqu’un pour l’aider à avoir les épaules pour régner. Ça tombait bien, il aurait Anthony non ?

Eleonore restait persuadée que ça serait pour le mieux que Edgar quitte le trône de Féerie, que ce qu’ils faisaient était pour la bonne cause et que les conséquences ne seraient pas pire que ce qu’ils vivaient maintenant. Peut-être qu’elle se voilait la face, mais rien ne pouvait la convaincre.