A votre service. (Le sultan)

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Le sultan ne connaissait pas tous ceux qui travaillaient au palais. Les visages changeaient pas mal, et il n’avait aucune envie de retenir les noms de tout le monde, ce n’était pas comme s’il n’avait que ça à s’occuper après tout. Mais il se souvenait de ceux qui ne faisait pas ce qu’il fallait. Enfin… le temps de leurs accorder leur punition. Ce n’était pas comme s’il continuait à en rêver la nuit. Il préférait rêver de choses bien plus douces. Bien plus chaudes aussi. Il pouvait se montrer dur avec ses sujets, c’était même souvent le cas. En même temps, si ces gens travaillaient pour lui, ils pouvaient bien faire en sorte que tout soit irréprochable, surtout en échange de la vie qu’ils pouvaient mener ici. Au final, Adarsh était un homme clément, mais qui avait ses limites en terme patience et de compréhension. Un tableau bien mélioratif de sa personne, mais il aimait se voir ainsi plutôt que comme certains le décrivaient. Bien que ces derniers n’aient pas le courage, ou l’insouciance, de le dire tout haut et de l’en faire profiter. Ils risqueraient gros s’ils le faisaient en même temps. Le sultan n’aimait pas qu’on se moque de lui, pas du tout. Il préférait qu’on lui mente et qu’on lui dise qu’il était un homme exceptionnel plutôt que l’inverse. Adarsh ne voulait pas voir les problèmes, il ne voulait pas y être confronté. C’est d’ailleurs pour cela qu’il n’était absolument pas au courant de la situation de son peuple. Ce n’était pas de la mauvaise volonté, juste, du manque d’information. Pouvait-on vraiment le lui reprocher ? Non, certainement pas.

Mais Adarsh était encore très loin de toutes ces réflexions. Il venait de se réveiller il y a peu de temps, et donc, son esprit était encore embrumé par sa nuit de sommeil. Il lui fallait tout de même un peu de temps pour émerger et avoir des pensées cohérentes. Ce qui était le cas de tout le monde en fin de compte. Mais pour un sultan, mieux valait qu’il prenne tout le temps qu’il lui fallait, afin de prendre les meilleures décisions qui soient, même si ce n’était pas la spécialité d’Adarsh, bien malheureusement. Une fois tout cela fait, il pouvait commencer sa journée plus sereinement. Et la commencer par prendre des forces et donc se sustenter. Adarsh était un bon vivant, et appréciait manger. Il ne sautait jamais de repas, et encore moins le premier. Il aimait avoir des assiettes et des saveurs variées, capables de combler son royal palais. Ce qui était plutôt le cas pour le moment. Une bonne chose donc pour la personne qui le lui avait apporté. Même si ce n’était pas la même personne qui avait cuisiné, si cela ne lui plaisait, c’était la première personne qui prenait tout son mécontentement.

« Avez vous tout ce qu'il vous faut ? »

Il leva les yeux vers l’homme qui lui parlait, et dont il avait oublié le nom d’ailleurs. Néanmoins, son visage lui était assez familier… il avait dû le croiser plus souvent que les autres sûrement. A dire vrai, il avait déjà oublié l’histoire du vase brisé… il n’allait pas s’encombrer de ce genre de souvenirs après tout.

« Oui, très bien merci. Quel est votre nom déjà ? »

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Il y avait tout un tas de monde qui travaillait au palais. Adarsh en voyait passer tous les jours sans qu’il ne fasse vraiment attention à eux. Sauf bien sûr, quand ces derniers commettaient une erreur, ou bien qu’il s’agissait de jeune femme à son goût, qu’il désirait avoir pour amante juste comme ça pour tester. Mais quoiqu’il en soit, on ne pouvait pas vraiment le blâmer de ne pas connaître tous ceux qui étaient à son service. Bien que certains se démarquaient plus que d’autre, il fallait le reconnaître. Comme par exemple, le serviteur qu’il avait juste en face de lui, et qui venait tout juste de lui apporter son petit déjeuner. Le sultan aurait dû se rappeler de lui pour plusieurs raisons. Son visage lui était familier au moins, mais impossible de se souvenir de son nom.

De toute façon, ce n’était pas important. Il était le sultan, la personne la plus importante, il n’avait pas le temps de faire du copinage avec les larbins du palais, déjà qu’ils étaient payés, il ne fallait pas qu’ils attendent trop de sa part. C’était lui, et lui seul qui devait avoir la considération de tous, pas l’inverse. Ce n’était pas prétentieux de sa part, c’était juste la stricte vérité. Il était la personne la plus importante du royaume après tout, il ne faudrait pas l’oublier. Il se fichait bien de l’avis des autres, c’était comme ça et pas autrement. Il n’avait rien à se reprocher de sa propre opinion, et ceux qui le pensaient pouvaient aller se faire voir.

Mais bon, quoiqu’il en soit, il reconnaissait que ce petit déjeuner avait été correctement préparé. Le sultan était un homme très exigeant, c’était un fait, et il s’énervait vite, très vite quand les choses n’allaient pas comme il le voulait. Il suffisait de pas grand-chose, c’était le problème avec lui, on ne savait jamais lorsque cela allait partir en vrille. Mais Adarsh reconnaissait sans mal qu’il préférait se réveiller et commencer la journée calmement plutôt qu’on ne l’oblige à crier dès le matin à cause de serviteurs incompétents. Mais là, tout était bien, il n’avait pas besoin d’élever la voix, et c’était tant mieux, il n’allait pas dire le contraire.

« Gorav Monseigneur. »

Ah oui, il lui semblait effectivement qu’il avait déjà entendu ce nom là associé à ce même visage. Rien ne garantissait qu’il allait se souvenir de son nom, mais il était d’assez bonne humeur pour le lui demander au moins, ce n’est pas rien venant de lui.

« C’est moi qui ai… sauvé votre fille. »

Voilà, c’est pour cela qu’il lui disait autant quelque chose. Bon, c’était une bonne chose. Il lui était reconnaissant de lui avoir ramené sa princesse à la maison. Le sultan aurait été dévasté de perdre Minati pour de bon, il était hors de question qu’on touche à sa fille.

« Et je vous remercie encore de l’avoir fait. Minati est ce que j’ai de plus précieux. »

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Il y avait bien peu de choses dont Adarsh se souciait réellement. En général, si cela ne le concernait pas directement, il n’y apportait aucune considération. Alors non, il ne se souvenait plus du nom de Gorav, mais il se souvenait de son visage. Il lui avait ramené sa fille, ce n’était pas rien. Minati était une des personnes les plus importantes dans la vie du sultan. Quand bien même elle n’était pas son unique enfant, elle était celle avec qui l’homme s’entendait le mieux. Et il n’aurait pas supporter de ne plus jamais la revoir. Cela aurait été une douleur insupportable, et il avait cru devenir fou quand on était venu lui dire qu’elle avait été enlevée. Oui, il était reconnaissant envers cet homme de lui avoir ramené Minati, mais il n’était pas non plus du genre à baiser les pieds des gens. Il ne fallait pas abuser non plus.

Cet homme, Gorav, avait sa reconnaissance pour ce geste, mais le sultan ne le traiterait pas non plus avec générosité et admiration. Il restait un de ses serviteurs, qui avait eu le bon comportement. C’est pour cela qu’il le remerciait d’ailleurs. Mais ça n’irait pas forcément plus loin. Il montrait difficilement sa gratitude, et même s’il était soulagé d’avoir Minati de retour au palais, l’esprit d’Adarsh était tout de même très occupé par son futur mariage avec Latika. Il n’avait donc pas vraiment le temps et le loisir de s’occuper de Gorav, et de se souvenir de lui.

« Vous n’avez pas besoin de me remercier, je n’ai fait que mon devoir. »

Adarsh l’observa. Il disait vrai, il avait fait son devoir. Après tout, Minati était la princesse du royaume du bout de l’océan, le peuple se devait de la choyer et la protéger. Et n’importe qui aurait dû s’évertuer à la ramener au palais. Gorav l’avait fait, et Adarsh l’en remerciait, mais il est vrai qu’il avait fait ce qu’il fallait. Il se demandait s’il attendait une récompense particulière de sa part, mais étant donné qu’il affirmait qu’il avait fait son devoir, c’est que ce n’était pas le cas. Le plus important dans toute cette histoire, c’était de toute façon que Minati était rentrée saine et sauve, et que le sultan prendrait garde à ce qu’elle ne quitte plus jamais le palais, que ce soit de gré ou de force. Minati devait rester entre les murs du palais, à l’abri de tout.

« C’est à moi de vous remercier. »

Le sultan se doutait que cela devait être au sujet du poste qu’il le remerciait. C’était sa récompense pour avoir sauvé Minati. Mais son service devrait rester irréprochable s’il voulait continuer de rester ici. Même s’il le remerciait, Adarsh continuerait de se montrer intransigeant avec les serviteurs, et donc Gorav, et il ne laisserait pas d’erreur passer, comme il l’avait toujours fait.

« Voyez cela comme votre récompense pour avoir accompli votre devoir de la meilleure des façons. Mais si vous continuez de faire de l’aussi bon travail, vous serez peut-être autorisé à servir pour le mariage. »

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Evidemment, le sultan ne pouvait qu’être reconnaissant qu’on lui ait ramené sa fille, mais en soit, elle était la princesse, alors il était normal de la protéger et de tout faire pour la ramener en sécurité chez elle. Et il espérait bien qu’elle n’aurait plus jamais à sortir du palais, dehors, ce n’était pas un endroit pour elle. Quoiqu’il en soit, elle lui avait été ramenée, et Adarsh estimait que l’homme derrière ce sauvetage avait reçu la récompense méritée, c’est-à-dire avoir à nouveau la chance de servir la famille royale. Ce qui pour le sultan était déjà un très beau cadeau de sa part, il ne fallait pas vraiment s’attendre à plus, il avait récompensé cet homme, et voilà, tout le monde était content.

Le personnel du palais était tout de même bien traité, il fallait le reconnaître. Comparé à dehors, ils ne vivaient pas dans la précarité, ils avaient un toit au-dessus de leur tête et mangeaient à leur faim tous les jours. Mais n’importe qui ne servait pas la famille royale, et le sultan n’hésitait pas à renvoyer quelqu’un pour la moindre petite erreur. C’était ce qui était arrivé à Gorav, mais il ne s’en souvenait pas vraiment. Il ne prenait pas la peine de retenir qui servait ici, il avait bien mieux à faire. Comme s’occuper de sa propre personne, mais aussi du reste de sa famille, quand il le décidait. En tout cas, il n’avait aucune raison de créer une quelconque amitié avec le personnel. En tout cas, jusqu’à maintenant, Gorav faisait du bon travail, il n’avait donc pas à s’inquiéter de cela. Du moins pour le moment, sa place ne tenait qu’à un fil parce que le sultan était très exigeant, mais il l’était avec tous.

« Cela serait une grand honneur pour moi, Sultan. Je ferais de mon mieux pour me montrer digne et que vous m’autorisiez à vous servir lors de ce grand jour. »

Il n’en doutait pas. Il n’y aurait que les meilleurs qui pourraient servir au mariage. Il ne voulait pas qu’une seule erreur soit commise. Tout devait être parfait. Il allait donc veiller à ce que cela le soit. Il allait être encore plus intransigeant qu’en temps normal, ce qui allait probablement être stressant pour les autres, mais tant pis. Ce mariage devait être parfait, il n’avait aucune envie de faire des concessions. Il était le sultan après tout, et le reste des gens avaient juste à exécuter ses ordres. Et dans son esprit, le personnel du palais allait tout faire pour participer au mariage, c’était l’évènement fard ces derniers temps.

« Je n’en doute pas. Ce mariage sera un grand moment, il fait déjà l’objet de convoitises et il faut que tout soit parfait. »

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Il est vrai que le sultan n’avait pas pour habitude de prendre très à cœur l’état du royaume. Il ne s’en fichait pas, pas totalement, mais disons qu’il avait ses priorités, et que le royaume n’en était pas une. Il était sultan par le sang, il n’avait donc aucunement besoin de faire ses preuves. Il n’attendait pas l’avis de son peuple, et moins il le côtoyait, mieux il se portait. Adarsh ne sortait jamais du palais, cela faisait bien des années qu’il n’avait pas vu ce qu’était son royaume, comme les choses allaient réellement. Peut-être bien que s’il sortait, il aurait une prise de conscience (même s’il ne fallait pas trop rêver non plus) mais pour l’heure, il préférait pratiquer la politique de pas de nouvelles bonnes nouvelles. Il ne voyait rien de la misère qui sévissait dans les rues, alors il n’avait pas de raison de s’inquiéter. On lui en avait touché deux mots, évidemment, mais il tentait à penser que c’était très exagéré.

Quoiqu’il en soit, il continuait à avoir des activités politiques évidemment, mais ces dernières n’étaient pas forcément très poussées. Il prenait conseil de ses ministres et faisait ce qu’on lui conseillait le mieux, et ce qui était le plus à son avantage aussi. Il n’avait surtout pas envie de se mettre dans des positions dangereuses ou délicates, ou de trop donner de sa personne. Il pensait d’abord à ses intérêts, et ensuite à ceux de ses enfants. Un peu quand même, il n’était pas totalement égoïste. Il y avait tout de même des gens dont il se souciait.

« Je suis certain que tout sera parfait. »

Le sultan l’espérait. Son mariage était le plus gros évènement à venir, et le plus important. Il attendait ce jour avec impatience. Non pas parce qu’il avait peur de perdre Latika. La jeune femme était bien à lui, jusqu’à ce qu’il s’en lasse (ce qui pour l’heure n’était pas près d’arriver) mais parce qu’elle serait véritablement sienne, officiellement. Ce n’était pas juste une énième femme qu’il allait avoir. Latika avait une influence et un pouvoir particulier sur lui. Il était complètement sous son charme, et il ne pouvait qu’avoir envie d’en faire sa nouvelle épouse.

Alors oui, tout devait être parfait. Et si par malheur, quelqu’un devait rendre l’évènement moins parfait, les conséquences pourraient devenir rapidement dramatiques pour cette même personne. Adarsh ne plaisantait pas avec cela. Et Gorav pouvait en être témoin. Il en avait lui-même fait les frais. Mais il ne serait sans doute pas assez stupide pour recommencer, et le sultan ne le soupçonnait de rien dans tous les cas.

« Oui il le faut »

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Le sultan était bien décidé à ne tolérer aucune erreur le jour de son mariage. Il était déjà très intolérant en temps normal, mais ce serait encore pire. Il gardait un œil perçant et avisé sur tous les préparatifs et ne tolérait aucun retard, aucune faute, aucune déconvenue… que ce soit la faute ou pas de tous ceux qui œuvraient pour le mariage il s’en moquait, c’était eux qui prenaient si quelque chose n’allait pas. Il voulait que tout soit comme il l’avait ordonné. Ce ne serait pas n’importe quel jour, n’importe quel évènement, ce serait son mariage avec Latika, alors il voulait la perfection, pas moins.

Et il espérait que tous l’avaient compris. Il est vrai que le sultan était particulièrement enthousiasme à l’idée de cet évènement qui approchait de plus en plus. En même temps, il n’épousait pas n’importe quelle femme. Latika était un véritable joyau, et elle lui appartiendrait bientôt totalement, il ne pouvait à l’heure actuelle pas espérer mieux. Elle était jeune (du moins le croyait-il), magnifique et intelligente. Il ne pouvait rien demander de plus, elle serait le diamant de sa collection (oui car au nombre de femmes et de maîtresses qu’il avait, on pouvait parler de collection), il n’avait aucun doute là-dessus. Et il était persuadé qu’elle le savait également.

Cela créerait probablement des jalousies parmi les femmes qui étaient à ses côtés, c’était même déjà le cas, mais autant dire que ce n’était pas du tout son problème. Si elles voulaient s’écharper pour lui, grand bien leur fasse, mais il ne comptait pas s’en mêler. A moins que cela n’aille trop loin évidemment. Il ne tolèrerait pas qu’elles en viennent à s’assassiner, mais aucun événement de la sorte n’avait été à déplorer, et cela ne devait pas être amené à ses produire. Mais Latika était assez intelligente pour leur faire face, il n’avait pas de doutes à ce sujet.

Le sultan reporta son attention sur son serviteur durant quelques instants. Cet énergumène ne l’intéressait pas vraiment. Il avait sauvé sa fille et il lui en était reconnaissant, mais il avait déjà eu sa récompense et Adarsh ne comptait pas en plus lui baiser les pieds. Mais puisqu’il était là, et puisque le sultan était particulièrement de bonne humeur, il pouvait bien lui accorder encore un peu d’attention, il pouvait voir cela comme une nouvelle faveur, même s’il oublierait probablement encore une fois ce jeune homme, parce que ça ne l’intéressait pas, tout simplement.

« Êtes-vous marié ? »

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Adarsh pouvait s’avérer être un homme imprévisible. Il était déjà arrivé que les gens autour de lui soient surpris par certaines de ses réactions, ou de ses agissements. Et il ne s’en excusait jamais. Après tout, il était le sultan, il faisait ce qu’il voulait et n’avait de comptes à rendre à personne. Du moins, les choses étaient ainsi dans son esprit, ce qui n’était pas forcément l’avis du peuple, mais il ne l’avait jamais pris en considération, il n’allait pas commencer maintenant. Ce n’était même pas une histoire d’égo ou de dédain, il se contentait simplement de vivre sa vie comme il l’entendait. Alors oui, ce n’était pas toujours simple de le suivre, mais c’était une obligation pour ses sujets d’apprendre à le faire, parce que le sultan n’avait aucune intention de changer pour qui que ce soit. Il fallait s’adapter à lui, parce qu’il avait tous les droits. Certains pourraient lui signifier qu’il avait surtout le droit de gouverner son pays du mieux qu’il le pouvait, mais passons. Dans tous les cas, personne n’osait lui faire ce genre de remarques, et même si c’était le cas, il ne prendrait sans doute pas la peine de les écouter.

Ce n’était pas dans ses habitudes de faire la conversation avec ses serviteurs, et encore moins de s’intéresser à eux. Il n’était pas très intéressé, encore que, les femmes avaient parfois droit à un autre traitement, s’il les trouvait à son goût. Mais cela lui était venu comme ça, de lui poser cette question. Sans qu’il n’ait prémédité quoique ce soit. Et puis, c’était une façon de s’occuper aussi. Adarsh s’ennuyait assez vite en général, alors il valait mieux qu’il trouve de quoi occuper son esprit, ou ses mains, ou il pouvait très rapidement très irascible.

« Heu… eh bien, non, je ne suis pas marié. »

Adarsh ne s’intéressa pas à la surprise de son interlocuteur, il se fichait assez qu’il le soit après tout. Il lui demandait juste de répondre à ses questions, ce qu’il fit. Il n’était pas marié. Ce n’était pas un drame en soit, mais le sultan trouvait que c’était une banalité presque pour un homme, de se marier. Quand on voyait le nombre d’épouses, de concubines et autre qu’il avait, il pouvait se dire qu’il avait fait du mariage un point d’honneur de sa vie. Gorav n’était pas marié. C’était triste pour lui, enfin, Adarsh le pensait ainsi.

« Ah non ? Il y a une raison particulière à ça ? C’est tout de même fort dommage. »

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