Les maris de mes amis sont mes amis. (Sin)

Les maris de mes amis sont mes amis

Sin n’aimait pas vraiment quand Guiti se rendait au palais, pour soigner tel ou tel membre de la famille royale. Il aurait pu être fier qu’ils en appellent aux talents de son épouse, mais il savait qu’il ne fallait pas leur faire confiance, et que colériques comme ils étaient tous, la moindre faute de Guiti pourrait lui coûter la vie. Il ne les avait jamais rencontrés, mais c’était ce que l’on disait d’eux, et Guiti n’avait jamais démenti qu’ils avaient un caractère bien affirmé, tous autant qu’ils étaient.

Oh, il savait bien que Guiti n’était pas du genre à se laisser faire, et qu’elle était totalement capable de se défendre, et probablement bien mieux que lui ne le ferait. Mais c’était comme ça, il ne pouvait pas s’empêcher de se faire du souci pour son épouse, et il espérait qu’elle serait bientôt de retour. C’était fréquent qu’elle passe la journée dehors, et que quasiment tous ses patients de la journée ne puissent pas être en mesure de se déplacer, mais il préférait tout de même quand elle était chez eux. Même s’ils n’étaient pas ensemble, et qu’ils ne faisaient pas la même chose, il sentait sa présence, et cela lui suffisait à se sentir bien.

Etant donné qu’il savait que c’était sa dernière consultation de la journée, il ne pouvait qu’avoir hâte qu’elle revienne. Ne serait-ce déjà que pour se rassurer, mais aussi pour la retrouver tout simplement. Il était très fier de ce qu’elle faisait, et du nombre conséquent de personnes qu’elle aidait, mais il avait aussi envie de ne la garder que pour lui parfois. Il fut cependant surpris quand on frappa à la porte. Si c’était son épouse, elle n’aurait pas frappé, mais il n’attendait personne. Quelqu’un qui avait besoin de l’aide de Guiti peut-être ? Sin n’en savait rien, et il ouvrit la porte pour être fixé.

« Salut Sin. Guiti est là ? »

Finalement, il s’agissait de Gorav, un ami très proche de Guiti. Sin l’aimait plutôt bien, il n’avait rien contre lui en tout cas. Et puis, Guiti avait plutôt du mal à se faire des amis, à cause de son attitude, alors il était heureux qu’elle ait tout de même des gens sur qui compter en dehors de lui. Elle méritait d’être aimée, et appréciée à sa juste valeur. Et il savait que Gorav se souciait d’elle, alors il n’avait pas de raisons d’être méfiant envers lui. Il aurait pu se montrer jaloux de leur complicité, mais il avait une totale confiance en Guiti, et savait bien qu’elle n’était en aucun cas ce genre de femme.

« Bonjour Gorav, non, elle est partie au palais et elle n’est pas encore rentrée. Tu veux l’attendre à l’intérieur ? »

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Les maris de mes amis sont mes amis

Sin savait que Guiti était très proche de Gorav. Pour autant, il n’avait jamais songé à être jaloux. Que ce soit de lui ou d’un autre homme, Sin ne se mêlait pas vraiment des relations de sa femme, et elle était libre de fréquenter qui elle le voulait, hommes comme femmes. Il avait une totale confiance en elle, et il savait que la socialisation n’était pas son fort, alors il imaginait mal son épouse courir les lits. Ce n’était même pas une pensée qui lui traversait l’esprit. Il savait donc que Guiti et Gorav se connaissaient depuis longtemps, et il était une des rares personnes qui avait réussi à dompter son épouse et à lier une vraie relation avec elle.

Il était donc normal qu’il accueille le jeune homme comme il se devait. Sin et Guiti n’avaient pas forcément les mêmes fréquentations, néanmoins, il lui faisait confiance quand elle appréciait quelqu’un. Même si elle n’agissait pas forcément de cette façon-là. Il savait qu’elle n’aimait pas toujours les personnes que lui appréciait, mais bon, Guiti restait tout de même difficile à approcher, et il était rare qu’elle accorde sa confiance, et sa sympathie. Ce n’était pas bien grave, il avait appris à faire avec, mais il était tout de même content qu’elle ait des personnes comme Gorav dans son entourage, au moins, elle avait quelqu’un autre que lui à qui se confier si besoin, ou autre.

« Eh bien écoute pourquoi pas, si elle rentre bientôt et que je ne te dérange pas. Comment tu vas ? »

Sin n’avait rien d’important à faire. Quand Guiti était absente et qu’il était chez eux, il s’occupait principalement des tâches ménagères, du dîner, ce genre de choses. Ou alors il allait dehors, il retapait le bateau, il se promenait, enfin bref, ce genre de choses. Mais là, non, Gorav ne le dérangeait pas du tout. Au contraire, discuter avec lui allait lui faire une occupation, et cela allait faire passer le temps jusqu’à ce que Guiti arrive. D’autant qu’il n’avait pas l’occasion de voir Gorav tous les jours, alors c’était aussi l’occasion de prendre ses nouvelles.

« Non, tu ne me déranges pas du tout. Je ne peux pas garantir à l’heure à laquelle elle va rentrer, puisque je ne sais jamais vraiment à quel point on a besoin d’elle, mais cela ne semblait pas être une urgence capitale, alors je suppose qu’elle n’en aura pas pour très longtemps. » Ce qui était la vérité. Guiti n’avait pas d’emploi du temps établi et régulier, alors il était toujours difficile de jauger pour combien de temps elle s’absentait. « Je vais bien. Les choses sont un peu chamboulées depuis la destruction de la barrière, et tout le monde est un peu inquiet de savoir si les Féeriens vont débarquer comme la dernière fois, mais moi j’y vois d’autres perspectives. Et toi ? »

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