#Sujet: Re: Une bonne coïncidence [pv Gorav :3]Sam 2 Nov - 22:30
Une bonne coïncidence.
Gorav afficha un léger sourire quand Daphnée affirma qu’elle avait bien remarque que les féeriens n’étaient pas réellement les bienvenus dans ce royaume. En même temps, il était impossible pour la jeune femme de ne pas s’en rendre compte au vu de la situation, elle avait une peau bien pâle pour les habitants d’ici et il y avait peu de bon souvenir que les habitants de ce royaume avaient des Féeriens. C’était convenu qu’ils ne reviennent jamais, ce n’était pas pour rien. Gorav savait bien que beaucoup devait considérer les Féeriens comme les grands responsables de leurs misères et en réalité, c’était quelque chose que l’homme pensait aussi… parce que s’ils n’avaient pas décidé d’arriver de prime abord, le jeune homme savait bien qu’il n’y aurait pas eu cette guerre et si elle n’avait pas eu lieu, ils n’en seraient pas là.
Mais la haine du jeune homme s’était surtout tourné vers le sultan du royaume du bout de l’océan, parce qu’en réalité, l’homme aurait sans doute pu faire quelque chose après la guerre pour que son peuple s’en sorte. S’il n’était pas celui qu’il était, il était évident que ce royaume ne serait pas aussi miséreux. Alors, ce n’était peut-être pas vraiment de la faute des féeriens.
« Non, j’en ai pas envie. » Répondit-il quand la jeune fille lui demanda s’il préférait qu’elle s’en aille. Ce n’était pas le cas. Il ne comprenait toujours pas ce qu’elle trouvait à ce royaume et pourquoi elle prenait à ce point la peine d’y résider, mais en même temps il n’avait pas spécialement envie qu’elle s’en aille. Enfin, si elle devait s’en aller, le serviteur du sultan accepterait sa décision sans aucun souci, mais il ne tenait pas plus que cela qu’elle s’en aille. Il ne préférait pas qu’elle parte donc. Il ne savait vraiment pas ce qu’elle avait vécu de l’autre côté de l’océan, mais il comprenait bien que ça avait été horrible. Et si elle se sentait plus heureuse ici, il n’allait pas l’en empêcher. « Pour une visage pâle, tu t’en sors définitivement bien ici. T’aurais peut-être dû naître ici directement. »
Ce qui n’aurait pas été possible bien sûr, Gorav en avait conscience. Mais Daphnée semblait avoir le caractère qu’il fallait pour s’en sortir au royaume du bout de l’océan, même si Gorav se doutait que le caractère qu’elle avait aujourd’hui venait surtout du fait qu’elle avait vécu des choses de l’autre côté. Si elle avait toujours vécu dans le royaume du bout de l’océan, Daphnée ne serait pas la même. Cela dit, ça n’enlevait rien au compliment que Gorav lui faisait. Il devait bien reconnaître qu’il appréciait sa compagnie en prime, elle ne manquait pas d’esprit et ça lui changeait un peu. Il espérait vraiment qu’elle allait parvenir à s’en sortir en tout cas, qu’elle n’aurait pas de nouveau ennuie gâchant ses nouveaux projets dans sa nouvelle vie.
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Daphnée
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#Sujet: Re: Une bonne coïncidence [pv Gorav :3]Dim 3 Nov - 9:52
Une bonne coïncidence
D
aphnée afficha un fin sourire en entendant son interlocuteur affirmait qu'il ne tenait pas tant que cela à ce qu'elle s'en aille. Certes, la jeune fille, dans tous les cas, n'attendait pas après les encouragements ou l'approbation de son interlocuteur pour juste faire comme bon lui semblait, mais elle aimait entendre que sa présence ne dérangeait pas celui qu'elle considérait comme le seul allié qu'elle possédait encore. Elle avait perdu Anthony, elle avait perdu Eleonore, peut-être qu'elle s'accrochait, s'attachait à Gorav dans l'espoir de ne pas perdre un nouveau point d'ancrage, il n'empêche qu'elle l'appréciait tout de même beaucoup, elle ne prétendait pas.
Elle avait eu de la chance qu'il l'aide et qu'il lui tende la main, et même si elle ne voulait surtout pas qu'il s'y sente forcé ni dépendre de lui, elle appréciat tout de même de savoir qu'elle gardait un allié, un ami, au coeur de ces terres un rien hostiles qui ne laissaient pas présager de prime abord qu'elle y survive longtemps. Elle et son visage pâle qui certes avait légèrement bronzé à force de rester exposé au soleil, mais demeurait malgré tout bien blanc en comparaison de tous les habitants de ce monde dont elle se voulait la résidente, regardée de travers par beaucoup, détestée par davantage encore. Être détestée ou regardée de travers ne la dérangeait pas. Survivre ici plutôt que là-bas lui convenait tout à fait. Dans tous les cas, l'essentiel pour elle restait de survivre, ça et rien d'autre.
-J'aurais bien aimé, dit-elle alors avec un sourire quand Gorav affirma qu'elle aurait sans doute dû naître directement de ce côté de l'océan. C'était une chose qu'elle était tentée de penser également...
Mais dans le fond, si ça avait été le cas, elle aurait sûrement été bien plus malheureuse. Elle aurait sans doute grandi dans le désoeuvrement le plus total, et n'aurait aucune idée de ce à quoi elle avait échappé en ne se trouvant pas à Féerie, Féerie qu'elle aurait sans doute idéalisée pour la peine. Ceci dit, si elle était née ici, peut-être que son frère serait toujours en vie. Ou pas... le destin se serait peut-être chargé de son sort autrement. Et ses parents auraient peut-être trouvé une autre manière de se débarrasser d'elle et de son frère.
-On aurait eu du mal à nous abandonner en pleine forêt, ici..., observa-t-elle d'un ton léger, et pour cause, ce n'était pas cette part de souvenir qui était douloureuse pour elle, sa rancoeur envers ses parents avait été effacée depuis longtemps. Encore que les parents abandonnent peut-être leurs enfants en plein désert, ici.
Les chances de survie en seraient largement restreintes, c'est un fait. Mais mieux valait sans doute mourir de soif que mangé par une ignoble sorcière.
Gorav afficha un léger sourire quand il entendit la jeune fille affirmer qu’elle aurait bien aimé naître de ce côté de l’océan. Le jeune homme avait bien compris que Daphnée souffrait de ce qu’elle avait vécu dans sa vie, qu’elle avait eu envie de fuir son royaume dans le but de s’éloigner de quelque chose. Il ne savait pas tout, parce qu’elle ne lui avait pas tout raconté justement, mais en temps il avait fait les déduction adéquate. Il avait bien compris qu’elle cherchait de fuir quelque chose donc, qu’elle avait souffert dans son enfance (parce qu’en fait, on ne pouvait pas réellement parler de vie au vu de son jeune âge). Cela dit, il restait quand même sceptique sur le fait qu’elle puisse obtenir une vie bien plus agréable de ce côté de l’océan, mais ce n’était pas comme si le débat existait dans tous les cas. Daphnée était née à Féerie, elle avait vécu à Féerie et elle pouvait maintenant vivre ici, mais c’était une décision qu’elle avait prise.
Daphnée reprit en affirmant qu’ici, au moins, les parents ne pouvaient pas abandonner leurs enfants dans la forêt. L’homme ne pouvait pas réellement lui donner tort pour le coup, ce n’était pas vraiment le genre d’endroit qu’on trouvait ici. Cela dit, ça lui faisait se poser quelques questions. Sur ce que Daphnée avait vécu. La jeune fille plaisantait sur cette remarque, mais Gorav se doutait quand même que ça devait encore la ronger en quelque sorte. Enfin, il ne connaissait pas les détails bien sûr, mais il avait bien compris qu’elle n’avait pas une vie simple.
« Ça doit sans doute arriver oui, et les enfants ne peuvent pas s’en sortir longtemps dans le désert. » Gorav ne savait pas si dans la forêt de Féerie on pouvait trouver de quoi se nourrir, de quoi boire, il ne connaissait pas du tout assez les lieux pour le savoir. Mais en tout cas, concernant le désert, les enfants abandonnés au milieu du sable ne pouvaient pas vraiment survivre plus de quelques heures. « Mais en même temps, ils n’ont même pas besoin de les abandonner pour qu’ils n’arrivent pas à survivre. » Ajouta-t-il, dans un fin sourire, en parlant légèrement.
Mais même s’il parlait si légèrement, c’était quand même un sujet grave. Cela dit, il n’avait pas besoin de rentrer dans les détails, Daphnée se trouvait ici depuis un moment maintenant, elle avait eu l’occasion de voir comment se trouvait le royaume, dans quelles conditions ils devaient survivre. Les enfants orphelins qui devaient parvenir à s’en sortir seul dans les rues des villes étaient quand même nombreux, plus que nombreux d’ailleurs. Daphnée le savait donc très bien et il n’avait pas l’intention de la convaincre. Il avait cherché à le faire au début, ne comprenant vraiment pas pourquoi elle trouvait un intérêt à venir ici, comme si c’était un endroit mieux que chez elle. Mais en même temps, on n’était jamais objectif quand il était question de son lieu de naissance.
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n dépit du ton léger qu'ils employaient l'un comme l'autre, il était évident que le sujet qu'ils abordaient n'avait rien de léger, lui. Et ce n'était pas parce qu'ils en faisaient mine qu'ils ne le prenaient pas au sérieux. Au final, c'était l'apanage des personnes comme eux, qui avaient vécu des événements complexes et douloureux : on paliait la souffrance par des artifices... par des apparences. La méthode Edgar, somme toute, mais avec un peu moins d'hypocrisie, car la douleur et l'horreur n'étaient pas niées, on prétendait simplement qu'elles étaient supportables, voilà tout.
En l'occurrence, en effet, elle se doutait malheureusement que les parents du royaume du bout de l'océan n'étaient pas forcément, pour certains, moins cruels qu'à Féerie. La douleur et le désoeuvrement menaient aux pires extrêmes, elle l'avait rapidement compris, et la douleur et le désoeuvrement, ce n'est définitivement pas ce qui manquait à ce royaume qui à présent était son noveau foyer. Alors oui, des pères et des mères en souffrance qui décidaient de ne pas subir le spectacle de la souffrance de leurs enfants... il devait y en avoir, et elle se doutait également que le désert devait être le théâtre de situations terribles... Elle espérait n'avoir jamais l'occasion de s'y perdre. La chaleur écrasante, la faim et la soif l'assaillaient déjà suffisamment en se contentant d'évoluer au milieu de la civilisation. Mais en effet, même sans parents abandonnistes, les enfants survivaient difficilement aux conditions de vie extrêmes de cet endroit. Mais en même temps, et même si elle avait le sentiment que Gorav ne le comprenait toujours pas, elle estimait aussi qu'à Féerie, le commun des mortels se contentait de survivre, survivre à tout prix, ça et rien d'autre.
-Une chance pour moi, je ne suis plus une enfant, observa doucement Daphnée.
Ce qui était vrai... Enfin, tout était relatif, bien sûr, elle n'était clairement pas une adulte, à peine une adolescente. Mais elle avait eu des années d'épreuve et de séquestration pour grandir. Et la jeune filkle savait en tout cas qu'elle n'avait plus la candeur de cette enfant qui avait été abandonnée avec son frère en pleine nature. Et sa vie de ce côté de l'océan ajoutait encore à sa débrouillardise.
-J'aurais préféré apprendre à survivre dès la naissance, c'est une chance que vous avez, ici, ajouta la jeune fille, bien que consciente du fait qu'elle ne réussirait pas à convaincre son interlocuteur du fait que cet endroit valait bien mieux que celui d'où elle venait.
Certes, elle n'avait pas vraiment d'intérêt à convaincre son interlocuteur, mais elle le voulait, elle voulait qu'il comprenne son choix en plus d'admirer sa présence ici et la manière dont elle parvenait à s'en sortir. Mais en même temps, elle ne devait pas s'étonner, c'était normal, et c'était sûrement elle qui ne l'était pas tout à fait.
Une chance pour Daphnée, elle n’était plus une enfant. Gorav ne put s’empêcher d’afficher un léger sourire en entendant les paroles de la jeune fille, pas forcément d’accord avec elle. Oh, il avait bien compris qu’elle avait vécu tellement de chose qu’elle était devenue bien plus « grande » que celle qu’elle était en réalité. En même temps, Daphnée s’en sortait parfaitement bien, mieux que beaucoup de personne dans ce royaume. Gorav devait bien reconnaître qu’elle était débrouillarde. Parce que même s’il l’avait aidé en la conduisant ici, en la faisant traverser l’océan, mais ensuite elle s’était débrouillée seule, elle s’en sortait seule.
Donc, il devait quand même reconnaître qu’elle s’en sortait bien mieux que si elle n’était qu’une enfant. Mais elle était loin d’être une adulte. Gorav, forcément, ne pourrait pas réellement la considérer autrement que comme une enfant, mais en même temps il savait aussi qu’il ne devait pas minimiser ses aptitudes. Il l’avait fait au début et il s’était trompé. Il n’avait vraiment pas été certain qu’elle s’en sorte aussi bien dans le royaume du bout de l’océan. Mais en même temps, on ne pouvait pas non plus dire qu’elle avait eu une vie facile dans son propre royaume à elle.
Daphnée ne se contenta pas de lui dire qu’elle n’était plus une enfant, elle lui affirma ensuite qu’elle aurait préféré apprendre à survivre dès la naissance – comme les enfants du royaume du bout de l’océan – parce que c’était une chance qu’ils avaient ici. Gorav savait bien qu’elle pensait ça pour une bonne raison, mais clairement le jeune homme pouvait difficilement considérer qu’ils avaient de la chance dans ce royaume. Avec tout cela, avec la guerre et le fait que leur royaume était particulièrement mal dirigé, beaucoup d’enfant, beaucoup de famille et globalement beaucoup de personne souffrait au quotidien parce qu’ils n’avaient pas les moyens de survivre. Il fallait se battre à longueur de temps dans le but de s’en sortir. Alors, quand on y arrivait, on en sortait sans doute plus fort, mais ce n’était pas pour autant évident.
« J’ai quand même beaucoup de mal à considérer qu’on puisse avoir de la chance. » Répondit-il, en parlant légèrement. Il ne reprochait rien à Daphnée, cela faisait un moment qu’il avait compris qu’ils ne voyaient pas du tout les choses de la même façon et qu’ils auraient beaucoup de mal à se comprendre mutuellement et encore moins à se convaincre. La jeune fille avait essayé de convaincre Gorav sans y parvenir et inversement. « Cela dit, je reconnais que je préfère une enfance ainsi que bloqué dans une cage dorée sans rien connaître de la véritable vie. »
Comme Minati qui vivait dans son royaume mais qui n’avait aucune idée de ce que c’était que la « vraie » vie. Bon, elle avait quand même de la chance et nombreux enfants rêveraient de vivre à sa place, mais elle était par conséquent complètement en dehors des réalités. Gorav appréciait d’avoir la tête sur les épaules et de savoir réellement à quoi s’attendre.
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aphnée se contenta d'esquisser un fin sourire quand Gorav observa qu'il avait du mal à considérer avoir de la chance. Elle le comprenait sans difficulté. C'était facile à dire dans sa situation, où elle n'avait pas été exposée aux démons que son interlocuteur avait peut-être lui-même rencontrés. Ce qui ne voulait pas dire, bien sûr, que ses démons à elle avaient moins d'importance, seulement que l'un n'avait pas été forcément plus chanceux que l'autre, mais elle allait cesser de débattre et d'argumenter à ce sujet. Elle avait bien compris que, quoi qu'elle dise, Gorav ne comprendrait pas. Et elle était trop avare en mots pour se risquer à parler trop longuement dans le vide. Elle pensait qu'il avait parfaitement, dans tous les cas, cerné le sens de son discours. Et c'était normal, après tout, il avait connu l'horreur et la misère, la dernière chose qu'il puisse vouloir, c'est qu'une enfant issue du monde des privilégiés, même si elle ne l'avait pas été elle-même, ose avec aplomb affirmer que les siens étaient chanceux. Mais quand même, elle estimait que ces gens l'étaient, que n'importe qui qui avait pu voir l'horreur en face l'était. Mais c'était sans doute bien facile.
-C'est ce que j'entends par là, répondit Daphnée, triomphale, ravie que Gorav approuve tout de même son propos même s'il n'oubliait pas de le nuancer.
C'était en effet exactement ce qu'elle voulait dire. Certains grandissaient et évoluaient dans une cage dorée, et au final, quand venait le moment de se confronter au monde extérieur, ils n'étaient pas prêts, ils ne pouvaient pas l'être. Daphnée avait vécu ça. Dans une moindre mesure. On ne pouvait pas dire qu'elle ait vécu dans le confort, la richesse ou l'opulence. Elle avait connu très tôt la misère sociale, et su ce que cela faisait que de s'endormir le soir avec la fin aux ventres. Si ses parents avaient été trop pauvres pour les garder, elle et son frère, ce n'était définitivement pas pour rien. Mais elle estimerait toujours malgré tout que ça avait été ça, le domicile familial et l'illusion que rien de terrible ne lui arriverait, qui avait été sa cage dorée. Même si elle s'en était rapidement remise, malheureusement. Et elle avait troqué des barreaux contre d'autres, qui avaient emprisonné son esprit bien plus que son corps, en vérité.
-Même si ma cage à moi n'était pas en or, ajouta-t-elle d'un ton léger, accompagné d'un haussement d'épaules. Avant de reprendre. Merci, j'avais besoin que tu me comprennes.
C'était bête, sans doute, mais c'était le cas. Elle avait besoin qu'au moins une personne, une seule, sache pourquoi elle avait agi ainsi, quelles avaient été ses motivations, qui échappaient à presque tous.
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Gorav Kannha
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#Sujet: Re: Une bonne coïncidence [pv Gorav :3]Ven 30 Oct - 22:47
Une bonne coïncidence.
Gorav avait bien conscience que lui et Daphnée ne se comprendrait peut-être jamais entièrement, sans doute que le jeune homme pourrait mesurer un peu plus ses propos s’il devait connaitre entièrement l’histoire de Daphnée, il parviendrait plus à comprendre tout ce qu’elle disait. Même si on ne pouvait pas réellement dire que la jeune femme disait grand-chose, elle était juste très énigmatique. Mais à force, Gorav avait quand même bien compris qu’elle avait vécu des horreurs dans son monde, sinon elle n’aurait pas pris la décision de s’enfuir de Féerie et de le suivre dans un monde qu’elle ne connaissait pas du tout. L’homme ne savait pas ce qu’elle avait vécu, mais ce qu’il savait c’était que son enfance avait dû être horrible ou qu’en tout cas, elle avait vécu quelque chose de traumatisant. Alors oui, il pouvait nuancer un peu ses propos, mais aller quand même dans son sens.
Gorav afficha un fin sourire quand elle affirma que c’était ce qu’elle entendant par là. On pouvait avoir de la chance de vivre une enfance idyllique et parfaite protégé de tous danger, mais une fois qu’on se retrouvait confronté à la vraie vie, forcément c’était difficile. De son côté, Gorav n’avait pas eu une enfance facile, mais au moins ça faisait de lui l’homme qu’il était aujourd’hui et il avait réussi à s’en sortir. Tout le monde n’avait pas eu cette chance d’ailleurs, beaucoup d’orphelin n’avait pas eu l’occasion de grandir. Et Daphnée se trouvait donc dans la catégorie de ces personnes qui n’étaient pas réellement prête pour le monde extérieur, comme elle le souligna en affirmant que sa cage à elle n’était pas faite d’or. Forcément, Gorav se questionnait toujours sur ce qui était arrivé à Daphnée, en sachant bien qu’elle ne lui en parlerait jamais, mais peut-être que c’était mieux ainsi.
« J’essaie en tout cas. » Répondit-il modestement quand elle le remercia, parce qu’elle avait besoin qu’il la comprenne. Gorav n’était pas réellement sûr de la comprendre entièrement et d’être vraiment là où il fallait qu’il soit, mais il faisait au mieux. Quand bien même, dans le cas de Daphnée, c’était évident que la jeune femme s’en sortait parfaitement bien seule. Il l’avait laissé se débrouiller dans ce royaume qui n’était pas le sien et elle tirait son épingle du jeu. Sans doute justement parce que même si elle avait grandi dans une « cage » de protection, elle avait vécu le pire qui lui permettait maintenant d’être apte à s’en sortir. Et elle le prouvait à longueur de temps qu’elle avait les épaules pour s’en sortir dans la vie, ce qui n’était quand même pas donné à tout le monde. « Bon, en tout cas moi… il vaut mieux que j’y retourne avant qu’on remarque mon absence. » Après tout le mal qu’il s’était donné pour rentrer de nouveau dans le palais, l’homme ne pouvait quand même pas prendre le risque de tout perdre. Pas cette fois-ci. « Fais attention à toi. »
Parce que même si elle donnait le sentiment de s’en sortir, le monde était cruel.
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Sam 2 Nov - 22:30
